La Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Irlande et maintenant la France. Le temps de la rigueur est arrivé. Le sommet européen des 8 et 9 décembre l'a même consacré. Plus question de s'éloigner des critères de Maastricht (pas plus de 3 % du PIB de déficit budgétaire et de 60 % du PIB de dette publique), règle d'or que l'on recommande d'in-scrire dans les Constitutions. Les récalcitrants seront sanctionnés.
Question : à trop serrer la vis, ne va-t-on pas plonger l'Europe en récession ? Ce qui n'arrangerait rien, bien au contraire. Le ralentissement de l'activité limite en effet les rentrées fiscales. Le projet de nouveau traité entre les vingt-six parle de sanctionner les récalcitrants.
Pour Jean-Paul Fitoussi, directeur de recherche à l'OFCE, la récession est inévitable. Il ajoute même qu'elle sera "implacable et durable" : le PIB de la zone euro, selon lui, devrait osciller entre + 1 et - 1 % durant dix ans. Quand on voit dans quel état se trouve la Grèce, condamnée à l'austérité après tout de même cinq années de récession, on se demande si l'Europe ne va pas au suicide.
"La priorité, aujourd'hui, ce n'est pas de relancer la croissance, mais de rétablir la confiance. Revenir aux équilibres, explique ce haut fonctionnaire international,est indispensable. Si l'on dévie de la trajectoire, la spéculation et les marchés seront impitoyables." Sans la confiance, explique notre interlocuteur, le désordre continuera de régner sur les marchés financiers. C'est tout le sens de l'avertissement récent de Standard - Poor's sur une grappe de pays et de banques de la zone euro.
Si les pays menacés ne prennent pas de mesures pour assainir leurs finances publiques, ils s'exposent à de sérieuses secousses. Mais une récession n'arrangera rien, et même l'Allemagne pourrait être touchée.
Croissance ou confiance ? Le dilemme, en plus d'être dangereux, semble indépassable. Il y aurait bien une solution. Les pays européens du noyau dur, c'est-à-dire ceux qui maîtrisent plutôt bien leurs finances publiques et possèdent un excédent extérieur, devraient prendre des mesures de relance. Sur le papier, c'est beau. Mais les pays dans ce cas (Pays-Bas, Autriche, Luxembourg...) sont peu nombreux et ne pèsent pas grand- chose s'ils ne sont pas rejoints par l'Allemagne (un quart du PIB de la zone euro). Or l'Allemagne n'entend pas prendre de risques. Si son déficit budgétaire se résorbe (1 % du PIB cette année), le niveau de sa dette (82 % du PIB) l'incite à la prudence.
Dans ces conditions, si la France était tentée de faire seule de la relance, elle le paierait très cher
2 "il faut nationaliser les banques"
Depuis le début de l'automne et les déclarations fracassantes de Christine Lagarde, directrice générale du FMI, l'idée progresse que les banques françaises sont fragilisées par leur stock élevé de dette souveraine et doivent être recapitalisées. Car, même si elles sont toutes bénéficiaires, elles doivent être consolidées. L'Autorité bancaire européenne a récemment estimé à 7,3 milliards d'euros leur besoin d'argent frais, sur les 114 milliards nécessaires pour l'ensemble des banques de la zone euro. Jusqu'ici, les intéressées ont assuré pouvoir s'en sortir sans avoir à tendre la sébile à l'Etat. Mais, au vu du massacre dont elles sont depuis victimes en Bourse - qui risque de décourager leurs actionnaires de remettre au pot -, la nationalisation pourrait être un recours possible."Le cours des banques étant actuellement très bas[20 euros seulement pour la Société générale, qui cotait le double début juillet) ],l'Etat pourrait faire une jolie plus-value s'il entrait aujourd'hui au capital des grands établissements tricolores pour en ressortir dans deux ans", admet un dirigeant de banque. A condition d'avoir les moyens d'intervenir... Or, même sous-évaluée, BNP Paribas vaut encore 40 milliards d'euros, ce qui signifie que presque 20 milliards seraient nécessaires pour en prendre le contrôle. L'Etat ne disposant d'aucune marge de manoeuvre budgétaire, il faudrait que le Trésor emprunte pour investir dans les banques, ce qui reviendrait à dégrader son fameux ratio dette/PIB, scruté au jour le jour par les agences de notation. Absurde, quand on sait que les banques françaises en elles-mêmes ne sont pas en mauvaise santé, mais que c'est la dette souveraine qu'elles détiennent dans leurs comptes qui inquiète les investisseurs...
"On est dans une crise de confiance qui, au départ, touche les Etats, non les banques. Si ceux-ci s'endettent pour voler au secours de leurs banques, comme ils l'ont fait en 2008, les marchés vont s'affoler encore un peu plus", poursuit ce spécialiste du secteur. Autre limite : si l'on regarde en arrière, les expériences de l'Etat banquier sont loin d'être convaincantes. On se souvient du Crédit lyonnais, banque publique dont la folie des grandeurs et les copinages en tout genre ont coûté cher au contribuable. Plus récemment, la nationalisation d'une Northern Rock au bord de l'implosion par le gouvernement britannique en 2008 s'est traduite, après sa revente au secteur privé, par une moins-value pour l'Etat de quelque 400 millions de livres. Une trajectoire funeste qui semble également menacer l'Etat actionnaire de Dexia et qui devrait donc inciter à la plus grande prudence !
3 "C'est la faute aux spéculateurs"
Ils avancent masqués, sautent d'un paradis fiscal à l'autre, dissimulent leurs positions hors des bilans... La finance de l'ombre, celle des spéculateurs, des hedge funds, des traders plus ou moins couverts par leur hiérarchie, est toujours en action, en dépit des grandes déclarations du G20. Sorte de voltigeurs, ils détectent les premiers les failles et les anomalies. Ils repèrent les poches de grisou comme les canaris dans les mines de charbon. Ainsi ont-ils spéculé sur le fait que les taux d'intérêt des obligations des pays de la périphérie de la zone euro (Grèce, Espagne, Portugal...) allaient augmenter, et ils ont eu raison. Mais, ensuite, les mouvements affectant les grosses masses de capitaux sont le fait des banques, des assurances et autres investisseurs de long terme qui gèrent l'épargne des entreprises et de tout un chacun. Ainsi, ce qui a provoqué la flambée des taux italiens cet été, davantage que la spéculation, c'est le fait que les banques de la péninsule ne voulaient plus prendre en pension des bons du Trésor italien. D'ailleurs, jusqu'ici, l'année 2011 n'a guère profité aux hedge funds et autres Goldman Sachs. Même le "grand" Henry Paulson, l'homme qui avait anticipé la crise des subprimes, est mal en point. Preuve que les spéculateurs ne gagnent pas toujours, ou du moins que tous ne gagnent pas en même temps. L'Europe peut d'ailleurs difficilement accuser les spéculateurs de ses tourments, car elle s'est mise toute seule dans un piège en laissant trop de zones grises dans son Union monétaire P. B.
4 "Débarrassons-nous des agences de notation"
Moody's, Fitch, Standard - Poor's. Les trois agences de notation ne font pas de cadeau : S - P n'a pas hésité à mettre "sous surveillance négative" l'ensemble de la zone euro, au risque d'aggraver la crise, le jour même où le couple franco-allemand dévoilait à Paris son projet commun de réforme des traités pour renforcer la discipline budgétaire ! Les agences se soucient exclusivement de donner une appréciation sur la capacité d'un Etat, d'une entreprise, d'une banque à rembourser ses emprunts. Un jugement critique et les taux d'intérêt ont toutes les chances d'augmenter.
L'attitude des agences n'est pas très bien comprise. Déjà, parce qu'elles ne portent pas toujours les mêmes appréciations. Ensuite, parce que leur avis n'est pas scientifique. Comme on l'a vu dans le cas de Berlusconi, les agences portent aussi des appréciations politiques, dont l'objectivité est par nature indémontrable."La notation est essentiellement fondée sur l'opinion des analystes et dépend donc du jugement d'hommes et de femmes", témoigne Norbert Gaillard, auteur sur le sujet d'un "Que sais-je ?". Historiquement, elles ont à leur actif d'épouvantables ratés. Rien vu sur Enron ou Tyco, rien vu non plus sur l'Argentine ou l'Islande. Rien vu, surtout, sur les subprimes.
Alors, pourquoi ne pas se débarrasser des agences ? C'est que le monde de la finance a horreur du vide. Si plus personne, même de manière imparfaite, ne note les crédits, ce sera la bouteille à l'encre, l'anarchie. La porte ouverte à toutes les escroqueries, rumeurs, magouilles. Les notes des agences, toujours approximatives et parfois erronées, constituent des repères indispensables. Tellement indispensables qu'elles déterminent la composition du portefeuille des fonds d'investissement, des assurances, mais aussi des banques. Ceux qui sont mécontents des "Big Three" ont tout loisir de s'appuyer sur Dagong, l'agence chinoise, qui, au passage, a depuis longtemps déjà dégradé la France. L'idée s'est fait jour de lancer des agences publiques. Pourquoi pas ? Mais leur jugement sur les dettes des collectivités publiques serait alors suspect. Reste une voie peu explorée. Soumettre les agences à des contrôles et ne pas hésiter à les sanctionner lourdement en cas de défaillances avérées. Bruxelles travaille sur le sujet mais semble bien hésitant Marc Vignaud
5 "mon argent n'est plus à l'abri"
Que se passerait-il si, par malheur, la zone euro venait à imploser ? Les autorités se veulent rassurantes. Elles font valoir, immanquablement, que l'Etat garantit les dépôts bancaires à hauteur de 100 000 euros par personne et par établissement. Petit conseil, donc : si vous avez davantage que cette somme dans une seule banque, mieux vaut mettre ses oeufs dans d'autres paniers. Le raisonnement a de quoi rassurer. Mais il fait abstraction d'une chose : la crise de l'euro met en évidence une crise des Etats, dont certains sont en faillite. Comment, donc, pourraient-ils alors se porter garants ? La fuite vers les placements or démontre bien que les particuliers ne sont plus tout à fait sereins. D'autant que, en même temps que les Etats, les banques de la zone euro, récemment dégradées en grappe, sont elles aussi suspectées. Si la crise est extrême, personne ne pourra plus rien garantir. Heureusement, on n'en est pas là, et le pire n'est pas toujours sûr. Mais quel Irlandais ou quel Islandais s'attendait que le ciel lui tombe sur la tête ?
Concernant l'assurance-vie, en cas de menace, l'autorité de tutelle peut actionner le fonds de garantie qui couvre les avoirs à hauteur de 70 000 euros par assuré et par compagnie, quel que soit le nombre de contrats souscrits.
Les contrats en euros posent un problème spécifique. A priori, ce sont les plus sûrs. Les assureurs garantissent en effet le capital investi. Problème : ces contrats regorgent d'obligations d'Etat qui, jusqu'à peu, étaient considérées comme des placements en béton. Mais maintenant ? Les assureurs auront-ils assez de surface pour faire face à une défaillance de pays comme l'Italie ou l'Espagne ? Tous se veulent apaisants, car, depuis le début de la crise, ils ont eu le temps de recomposer leur portefeuille."Espérons qu'ils disent vrai", confie un gestionnaire de fonds M. V.
6 "Il faut revenir au franc"
Demain, on ne rasera pas gratis. Faire croire que revenir au franc, c'est ouvrir les portes du paradis est illusoire. Certes, la France a toutes les peines du monde à tenir son rang dans l'euro à cause de son manque de compétitivité (déficit commercial prévu cette année : 75 milliards d'euros) et du mauvais état de ses finances publiques. Mais un passage au franc ne lui redonnerait pas instantanément la santé. L'opération ne s'apparente pas à une banale dévaluation. L'euro est une monnaie qui, quoique partagée, est étrangère à chacun de ses membres. La Banque de France, qui joue aujourd'hui le rôle de supplétif, devrait instantanément retrouver ses anciens attributs. Elle devrait en plus être en mesure de faire tourner ses rotatives pour imprimer des billets en francs. Hypothèse pas aussi incongrue que cela, car, selon le Wall Street Journal, la Banque d'Irlande serait en train de recenser les moyens dont elle pourrait disposer pour imprimer des livres...
Outre les difficultés pratiques, un passage au franc doit s'entourer du plus grand secret. Sauf à voir s'accélérer les fuites de capitaux, que l'on constate d'ailleurs aujourd'hui en Grèce. Le jour "J", tout doit être réglé comme du papier à musique. De manière préventive et transitoire, il serait avisé de rétablir un contrôle des changes. Même avec toutes les précautions, le franc nouveau serait dévalué (10 % ? 20 % ? 30 % ? plus ?). Sauf si, bousculé par la tourmente financière, l'euro lui-même avait décroché, ce qu'on ne peut exclure. Si ce n'est pas le cas, la dévaluation va mécaniquement gonfler la dette publique française, qui dépasserait 100 % du PIB, seuil à partir duquel on entre dans la zone infernale, celle dont on a du mal à sortir. Il y aurait bien un moyen de lever l'obstacle : prononcer un défaut. Sacré traumatisme, car la France n'a pas connu ça... depuis 1812. Et, donc, solution impraticable. Dans ce cas, le triple A de la France, déjà chancelant aujourd'hui, ne serait plus qu'un souvenir et les taux d'intérêt commenceraient à monter.
Pour conjurer ce risque, une seule solution : serrer les boulons. A court terme, en effet, la dévaluation renchérit mécaniquement les importations et ne dope les exportations que plus tard, ce qui, dans l'instant, accroît le déficit commercial. L'inflation risque aussi de se rallumer. Pour rétablir la situation, il faut freiner la dépense publique pour freiner la consommation. Ce qui promet une austérité plus sévère que celle à laquelle la France est condamnée aujourd'hui. Pas facile dans un pays qui compte déjà 9 % de chômeurs. En cas de retour au franc, tout se jouerait dans les premiers mois. Un retour à la normale prendrait du temps. Surtout si l'on travaille sur un scénario que les Roubini et autres Stiglitz n'excluent pas : une explosion de la zone euro. Alors, là, il faudra attacher les ceintures P. B.
114,7 milliards d'euros
C'est le montant des capitaux qu'une trentaine de banques européennes devront trouver d'ici au 30 juin 2012 pour consolider leurs bilans, selon l'Autorité bancaire européenne. Pays les plus concernés : Grèce (30 milliards), Espagne (26,2), Italie (15,4) et Allemagne (13,1).
L'ombre de Walter Eucken
" La protection de la monnaie constitue une condition primordiale pour le maintien de l'économie de marché et pour la liberté de la société et de l'Etat. " Angela Merkel, l'actuelle chancelière allemande, pourrait reprendre mot pour mot cette réflexion de son prestigieux prédécesseur, Konrad Adenauer. Réflexion qui s'inspire en droite ligne d'une école largement méconnue en France, apparue dans les années 50, sur les ruines de l'Allemagne nazie. L'ordolibéralisme, c'est le nom de ce courant de pensée, avait son grand maître, Walter Eucken (1891-1950), le fondateur de l'école de Fribourg, fils de Rudolph Eucken, Prix Nobel de littérature. Angela Merkel lui est restée fidèle. Dans un discours prononcé en février à Fribourg, justement, elle regrettait qu'" il n'y ait pas d'Eucken dans tous les pays ".
Au coeur de l'ordolibéralisme, qui donnera naissance à l'" économie sociale de marché " chère à Ludwig Erhard, il y a l'idée que l'Etat, associé aux partenaires sociaux, fait respecter sans faiblir un ensemble de règles économiques et sociales inspirées du libéralisme. Rien à voir avec le laisser-faire à la Frédéric Bastiat ou à la Adam Smith. Selon Walter Eucken, pour échapper à l'arbitraire public ou privé, l'économie doit être gouvernée par la loi. C'est cette loi qui, en interdisant toute interférence politique dans la gestion de la monnaie, a fait la réussite du Deustche Mark et le succès de la lutte contre l'inflation, ce mal absolu qui avait précipité l'Allemagne dans le chaos avant guerre. C'est la même loi qu'Angela Merkel essaie d'appliquer à l'Europe, comme si celle-ci était tout entière convertie à l'ordolibéralisme. D'où les malentendus. Ainsi, Merkel s'attache avec force à faire respecter les règles (comme l'indépendance de la BCE) ou à les renforcer (c'est le sens du nouveau traité et sa règle d'or). Et Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, est tout à fait dans la ligne quand il prétend que les eurobonds sont comme de l'" eau de mer incapable d'étancher la soif "
Les " nonistes " en politique
Marine Le Pen
Présidente du FN
" Le Royaume-Uni et l'ensemble des pays européens qui ont fait le choix de conserver leur monnaie nationale profitent aujourd'hui de ce choix judicieux, le choix de la raison. "
Les " nonistes " en politique,Les " nonistes " chez les intellectuels
Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout la République
" L'euro, c'est comme le Mediator.(...)Il était censé consacrer l'Union. La monnaie unique n'a fait qu'exacerber les différences, les nationalismes. "
Les " nonistes " en politique,Les " nonistes " chez les intellectuels
Jean-Pierre Chevènement
Président du Mouvement républicain et citoyen
" Le citoyen n'est pas forcément capable de mesurer l'erreur qui a été commise. Mais(...)il comprend que cette affaire(...)n'est pas très catholique. "
Les " nonistes " en politique,Les " nonistes " chez les intellectuels
Christine Boutin
Présidente du Parti chrétien-démocrate
" L'euro reste la monnaie forte pour les échanges internationaux et on crée (...) une monnaie nationale (...), l'eurofranc, [pour] (...) augmenter le pouvoir d'achat. "
Les " nonistes " chez les intellectuels
Jacques Sapir
Professeur à l'EHESS
" L'euro (...) est condamné. Les moyens évoqués pour stabiliser puis résorber les déséquilibres (...)sont aujourd'hui soit insuffisants, soit politiquement impossibles. "
Les " nonistes " en politique,Les " nonistes " chez les intellectuels
Emmanuel Todd
Démographe, historien
" Les classes dirigeantes européennes, complètement affolées, n'arrivent plus à gérer l'autodestruction de l'usine à gaz qu'elles ont construite et qu'elles appellent l'euro. "
Les " nonistes " en politique,Les " nonistes " chez les intellectuels
Jean-Jacques Rosa
Professeur à Sciences po
" Il y a une impossibilité de l'euro. On ne peut pas avoir la même monnaie (...) pour des économies qui évoluent de façon divergente et où les coûts ne sont pas semblables. "
Les " nonistes " en politique,Les " nonistes " chez les intellectuels
Alain Cotta
Professeur à HEC
" Cette monnaie est (...) condamnée (...).Pour la France, le bilan n'est pas mauvais, il est exécrable.(...)Nous allons vers des ajustements beaucoup plus impressionnants que ce à quoi on nous prépare. "
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