TOUT EST DIT

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vendredi 25 novembre 2011

"Les Etats-Unis inspirent davantage confiance que l'Allemagne"

L'Allemagne semble avoir perdu son statut de valeur refuge. Elle subit à son tour la défiance des investisseurs. Pour s'endetter, elle doit désormais offrir un taux d'intérêt supérieur à celui des Etats-Unis.

Décidemment, les marchés ne respectent plus rien en Europe. Après le massacre de la Grèce, le carnage de l'Irlande, les agressions contre l'Espagne, les doutes sur la France, voilà l'Allemagne - le meilleur élève de la classe euro - dans le viseur des spéculateurs. Mercredi 23 novembre, Berlin n'a réussi à placer que 3,6 milliards d'euros contre une offre de départ de 6 milliards d'euros, soit 60% seulement du montant espéré. Ce jeudi, ses emprunts à 10 ans, les fameux Bunds, trouvent preneurs sur les marchés à 2,21%, contre 1,72% au début du mois. D'accord, ce taux ferait rêver la France, contrainte de payer 3,53% à ses créanciers. Et, bien entendu, Berlin ne va pas perdre son triple A demain matin. Mais, cette défiance marque une changement d'état d'esprit selon un opérateur de marché d'une grande banque française.
" Les Etats-Unis inspirent désormais davantage confiance que l'Allemagne. Aujourd'hui, les Américains s'endettent à 1,88%, contre 2,21% pour les partenaires d'Outre-Rhin. Au début du mois, c'était l'inverse ". Les écarts de taux - spreads comme disent les hommes de l'art - ne sont pas encore très importants, mais la symbolique financière a son importance en période d'incertitude et d'agitation. Une autre mutation bien plus inquiétante se dessine : le " sell-off " selon ledit expert : " Depuis peu, les investisseurs passent vendeurs sur tous les titres libéllés en euros. Jusqu'alors, les cessions d'obligations émises par les banques italiennes, françaises et espagnoles s'accompagnaient d'achats équivalent en emprunt allemands. Cette fois, ils cèdent tout sans discernement ". Après le " fly to quality and Germany ", le back to USA ?

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