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dimanche 13 novembre 2011

L'Allemagne pousse pour une modification des traités de l'UE

Pour faire face à la crise financière actuelle, le gouvernement allemand souhaite accélerer la révision des traités européens. Une source gouvernementale allemande, citée par les agences de presse, affirme que la chancelière Angela Merkel veut que les 27 membres de l'UE donnent leur accord à une modification du traité de Lisbonne d'ici la fin de l'année, pour le doter notamment d'un mécanisme permanent de gestion des crises financières.

L'Allemagne souhaite que des propositions concrètes de réforme du traité soient prêtes au plus tard au printemps 2012, afin qu'une "convention gouvernementale" puisse être convoquée. "Le gouvernement fait pression en faveur d'un amendement limité du traité afin de donner à l'UE plus de poids face aux Etats qui négligent les règles budgétaires. Cela devra être réalisé d'ici la fin 2012", a déclaré une source gouvernementale allemande à Reuters.
PAS DE "NOUVEAU TRAITÉ"
La volonté de Berlin d'aller vite sur ce dossier se fait de plus en plus concrète. Le ministre des finances, Wolfgang Schäuble, a affirmé dans un entretien au Monde, samedi, que "la modification des traités est le chemin à emprunter pour montrer aux investisseurs du monde entier que la monnaie européenne est stable". "Nous avons besoin de modifications limitées du traité pour avoir des mécanismes de contrôle plus efficaces du respect des engagements pris, une politique budgétaire commune et une amélioration de la compétitivité des différentes économies", a-t-il également précisé, écartant l'idée "d'un nouveau traité". M. Schäuble soulignait également que les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro avaient chargé le président du Conseil européen Herman Van Rompuy de faire des propositions en ce sens.
L'attitude du gouvernement allemand risque de provoquer la colère de ceux qui reprochent à Angela Merkel, et à Nicolas Sarkozy, de concentrer trop de pouvoir au sein de l'UE. La presse italienne s'est par exemple émue de la volonté de M. Sarkozy de s'immiscer dans la politique intérieure du pays. Dernier exemple en date, les déclarations de l'ancien président de la Commission européenne, Romano Prodi, qui estime que la locomotive franco-allemande créait "des remous" en Europe. "Mon inquiétude est que l'axe franco-allemand ne soit pas suffisant dans une Union européenne de 27 pays et une zone euro de 17 pays. Donc, ce tandem ne peut pas prendre de décisions, il tente de les imposer aux autres", a-t-il déclaré dimanche au journal grec To Vima. Il s'est dit d'autant plus inquiet "qu'il y a plein de désaccords entre eux".

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