TOUT EST DIT

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vendredi 11 novembre 2011

La crise de la zone euro, késaco


À y perdre son latin. Disons-le : nous attendons du meilleur économiste de France - s'il se reconnaît, qu'il lève le doigt - qu'il nous explique quel bout va devant. Car entre les marchés toujours aussi nerveux et les investisseurs toujours aussi méfiants, selon les formules d'usage, nous n'y comprenons que dalle. Nous voyons défiler les sommets de la dernière chance, s'enchaîner les plans de rigueur - à chaque fois nécessaires, jamais suffisants -, et les problèmes s'aggraver. Depuis hier, le spectre de la récession repointe le nez. La crise de la dette souveraine semblait jugulée au printemps ; à l'automne, la zone euro est loin d'être protégée malgré un troisième plan anticrise. Quant à la France, à peine dévoilé un deuxième plan d'austérité censé la prémunir contre la perte du triple A, elle figurerait sur la liste des pays attaqués. Priée de préparer un nouveau train de mesures pour réduire plus vite et plus fort son déficit. Si elle est exposée à la contagion, c'est que le voisin italien est entré dans le rouge, promis à un destin à la grecque. Détenteur de la plus grosse dette en Europe, le doute qui plane sur sa solvabilité ferait craindre un effet domino. La France, fragilisée par sa dette à risque, en serait la cible, victime de la défiance des investisseurs. Bref, le scepticisme s'est invité à tous les étages de la société européenne. Celle d'en haut qui ne se satisfait pas des replâtrages de Bruxelles, celle d'en bas qui se désespère des sacrifices à venir. Nous voilà revenus à la case départ : l'éclatement de la zone euro n'est pas un tabou. Vraiment, l'obsession de la lutte contre les déficits donne le tournis.

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