TOUT EST DIT

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lundi 14 novembre 2011

Berlin réfléchirait à une sortie de la Grèce de l'euro

Selon la presse allemande, Berlin a envisagé trois scénarios au cas où Athènes quitterait l'Union monétaire.

Depuis la semaine dernière, le gouvernement d'Angela Merkel martèle son message sur tous les tons pour faire taire les rumeurs : contrairement aux bruits circulant entre Berlin et Paris, l'Allemagne et la France n'ont pas l'intention de mettre sur pied une «zone euro à taille réduite» sans la Grèce, l'Espagne, le Portugal et l'Italie. Cela n'empêche pas Berlin d'étudier les scénarios possibles au cas où la Grèce, son maillon le plus faible, se décidait finalement à quitter l'Union monétaire.

«L'Allemagne ne poursuit qu'un seul objectif depuis des mois : stabiliser la zone euro dans son ensemble», affirme la chancelière allemande. Selon l'hebdomadaire Der Spiegel, le gouvernement d'Angela Merkel se préparerait néanmoins à l'éventualité selon laquelle la nouvelle équipe au pouvoir en Grèce refuserait de conduire le programme d'économies auquel le pays s'est engagé vis-à-vis de ses partenaires. Contrairement à l'Italie et l'Espagne, la Grèce serait désormais considérée à Berlin comme un «cas désespéré». Et les experts du ministère des Finances plancheraient sur trois scénarios.

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont signifié samedi au nouveau premier ministre grec, Lucas Papademos, «l'urgence de la mise en œuvre complète et intégrale de tous les engagements pris» par Athènes, notamment ceux contenus dans l'accord du 27 octobre. Dans le cas contraire, Athènes ne recevra plus la moindre aide financière et une sortie de la zone euro deviendrait dès lors inéluctable.
Renforcement du FESF

Selon le «scénario de base», le cas de figure le plus optimiste, les événements se dérouleraient sans trop de difficultés. La sortie de la Grèce, après quelques turbulences initiales, serait même positive pour la zone euro car «sans son maillon le plus faible, la chaîne des pays membres de la zone serait renforcée». La levée de l'hypothèque grecque faciliterait la tâche à l'Italie et à l'Espagne pour stabiliser leurs finances publiques.

Selon un second scénario envisagé à Berlin, celui du pire, l'Italie et l'Espagne seraient prises pour cibles par les marchés financiers dès le départ de la Grèce de la zone euro. Dès lors, le FESF, le fonds de secours européen, devrait être renforcé de toute urgence, pour porter sa puissance de feu au-delà de mille milliards d'euros. Cependant, il n'est pas clair que cela suffise pour faire face.

La troisième option, «le pire du pire», explique le Spiegel, serait également étudiée. Elle prévoirait la faillite complète de la Grèce, incapable de faire face aux dévaluations provoquées par son retour à la drachme et qui entraînerait d'autres pays dans sa chute… Mais il s'agirait du scénario le moins probable.

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