lundi 10 octobre 2011
La première étape bien franchie par le PS
Les plus optimistes évoquaient 4 millions d'électeurs. Le PS fixait, lui, l'objectif au-delà du million de votants. Avoir doublé ce score, pour un parti revendiquant 150 000 adhérents, peut être considéré comme un vrai succès. Surtout à l'issue d'une journée élective inédite sans raté notable, avec une organisation huilée (les militants ayant donc au moins encore cet intérêt
) et dans une ambiance fraternelle. « L'exercice démocratique » est donc réussi. Un succès de participation qui peut néanmoins être tempéré en le comparant aux 9,5 millions d'électeurs de Ségolène Royal au premier tour de la présidentielle 2007. Si une partie du « peuple de gauche » s'est déplacée hier dans un bel enthousiasme et si la dynamique apparaît possible pour la suite, celle-ci s'inscrit - assez logiquement principalement dans la sphère socialisante. En conclure que les Français ont plébiscité, hier, le candidat socialiste pour 2012 serait pour le moins prématuré. Au-delà de la participation, les principaux enseignements à tirer du scrutin, tels qu'ils se dessinaient (assez nettement) hier soir sont doubles : Arnaud Montebourg, en évinçant largement Ségolène Royal de la troisième place, ancre son personnage à la gauche du PS. Dans le même temps, l'avance prise par François Hollande incarne, a contrario, la domination d'une orientation plus « réaliste » et modérée. Après avoir franchi cette première étape, il reste au PS à bien négocier la suivante, en évitant le risque, cette semaine, de voir refleurir jeux d'appareils et vieilles pratiques boutiquières qui viendraient contrecarrer l'image de renouveau d'hier soir.
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