"Nous allons continuer à travailler d'une manière intensive (...), après la bataille qu'on a gagnée, qui est d'une grande importance pour le pays (...), je ne peux qu'être optimiste pour atteindre le prochain objectif, celui d'une Grèce productive", a déclaré M. Papandréou dans une allocution télévisée de quelques minutes. Prévu initialement à 17 heures, le message à la nation du Premier ministre a finalement été diffusé à 18h30.
"Besoins d'emprunt couverts pour les prochaines années"
M. Papandréou est rentré jeudi après-midi à Athènes de Bruxelles où les dirigeants de la zone euro, après d'intenses tractations, se sont mis d'accord pour réduire fortement la dette de la Grèce et pour mobiliser 1.000 milliards d'euros, afin d'empêcher la contagion de la crise, notamment à l'Espagne et l'Italie.
Avec cet accord, "nous sommes arrivés à effacer une très importante partie de notre dette" et "couvrir les besoins d'emprunt pour le pays pour les prochaines années et surtout avec des conditions favorables", a souligné M. Papandréou.
Les banques et fonds d'investissements privés qui détiennent de la dette grecque ont accepté de renoncer volontairement à 50% de leurs créances. A partir de janvier 2012, ils échangeront leurs obligations de dette grecques contre d'autres dont la valeur sera diminuée de moitié. Cela représente un effacement de 100 milliards d'euros de dette, sur un total de plus de 350 milliards d'euros.
"L'accord ouvre de nouvelles perspectives"
De son côté, le Fonds de stabilité de la zone euro (FESF) apportera à ces créanciers privés 30 milliards d'euros de garanties sur ces nouvelles créances. "Cet accord ouvre de nouvelles perspectives pour notre pays, nous donne du temps et nous éloigne de l'incertitude", a ajouté M. Papandréou. Il a appelé à l'unité le peuple grec pour la poursuite des efforts: "Nous avons encore beaucoup de travail à faire et il faut qu'on soit tous ensemble", a-t-il dit.
Jusqu'à présent, le principal parti d'opposition (Nouvelle Démocratie, droite) reste fermement opposé à tout consensus avec la majorité socialiste sur les mesures économiques à adopter pour répondre aux demandes des créanciers et assainir l'économie du pays. M. Papandréou a assuré que l'accord de la zone euro de mercredi n'aurait pas de répercussions négatives "sur le système bancaire ou des retraites". "L'accord donne de nouvelles possibilités pour le développement, (il procure) des liquidités dans l'économie réelle et contribue à l'assainissement du système bancaire", a relevé le Premier ministre.
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