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samedi 24 septembre 2011

Schaüble: abaissement de la note italienne, occasion d'accélérer les mesures

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble espère que l'abaissement de la note de l'Italie par l'agence Standard and Poor's sera l'occasion pour Rome d'accélérer l'application des mesures de redressement des finances publiques qu'elle a prises.
"Les responsables en Italie - et dans tous les autres pays - doivent savoir qu'il est problématique d'annoncer des mesures ou de prendre des engagements et de ne pas s'y tenir par la suite. C'est comme ça que l'on perd la confiance des marchés", estime le ministre dans un entretien à l'hebdomadaire WirtschaftsWoche.
"Peut-être que l'Italie verra dans l'abaissement de sa note une occasion d'appliquer plus rapidement et avec plus de diligence les mesures prises", avance-t-il.
Standard and Poor's (S&P) avait abaissé d'un cran la note souveraine de l'Italie, dans la nuit de lundi à mardi, de "A+" à "A", en raison de "l'affaiblissement des perspectives de croissance de l'Italie" et par "la fragilité de la coalition au pouvoir".
Malgré l'adoption le 14 septembre d'un plan de rigueur de 54,2 milliards d'euros devant permettre au pays de parvenir à l'équilibre budgétaire en 2013 et de réduire sa dette colossale (120% du PIB), l'Italie ne parvient pas à rassurer les marchés qui doutent de la crédibilité du gouvernement.
Or, "la confiance est actuellement la ressource la plus importante, mais aussi la plus rare", avertit M. Schäuble.
Le ministre allemand ajoute toutefois que "l'Italie est un pays solide, ses données économiques sont bonnes. L'endettement (public) italien est gérable et doit pouvoir être rapidement ramené dans le cadre prévu par le Pacte de stabilité", estime-t-il.
M. Schäuble se montre en revanche beaucoup moins optimiste pour la Grèce à qui il faudra "une décennie plutôt qu'un an pour rétablir complètement sa compétitivité", selon lui.
Il assure le peuple grec de son respect "devant les énormes efforts d'adaptation que (nous exigeons d'eux)", même s'ils ne paraissent "pas toujours répartis de façon équitable, à en croire ce qu'on peut lire dans la presse sur les yachts au Pirée, à Mykonos ou ailleurs", glisse-t-il.
Mais c'est le prix pour sauver la monnaie unique, sur qui pèserait "un danger réel d'éclatement", si la Grèce n'est pas sauvée.
"L'Union européenne y perdrait une part énorme de sa crédibilité politique et de sa capacité à négocier dans un monde globalisé", prédit-il.

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