TOUT EST DIT

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samedi 24 septembre 2011

“Allo, ici Brice, comment ça va ?”

La ceinture, les lacets, la fouille à corps et tout le toutim… La garde à vue à la française, d’ordinaire, ne s’embarrasse guère d’attentions délicates. À tel point que la Cour européenne en dénonce souvent les excès répressifs. Mais il semble que notre pays, en la matière, ait accompli de considérables progrès. Un vent d’humanité souffle sur nos geôles. Thierry Gaubert, soumis à cette rude épreuve, a même pu conserver son portable. Et recevoir le coup de fil d’un ami, comme dans le jeu “Qui veut gagner des millions ?”.

L’appel émanait de Brice Hortefeux, Auvergnat d’honneur et fidèle parmi les fidèles du président. Lequel, justement, aurait beaucoup à redouter des aveux du suspect entendu par la police. De là à imaginer des pressions malsaines…

L’ex-ministre de l’Intérieur a beau évoquer “un simple hasard”, il peine à convaincre. Quelle dérision ! Spécialiste présumé de “l’interception téléphonique”, c’est lui qui vient de se faire intercepter. Tel un vulgaire journaliste du “Monde”. Voici donc le dernier épisode du feuilleton Karachi, en passe de reléguer la saga Bettencourt aux oubliettes. L’enquête menée par le juge Van Ruymbeke sème la panique au plus haut niveau de l’État. La veille, afin de mieux disculper Nicolas Sarkozy, l’Élysée soulignait que son nom n’apparaît “nulle part dans le dossier”. Ce qui revient, benoîtement, à admettre le viol brutal du secret de la procédure ! Pour la séparation des pouvoirs, vous repasserez en 2012.

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