"Les déséquilibres budgétaires en très forte hausse dans la zone euro dans son ensemble et la situation extrême de certains pays pris individuellement risquent de saper la stabilité, la croissance et l'emploi, de même que la pérennité de l'Union économique et monétaire (UEM) elle-même", peut-on lire.
Il faut des sanctions financières automatiques pour les pays dont le déficit dépasse les 3% du PIB, prévient le document publié jeudi par la BCE mais non approuvé officiellement par elle.
L'étude préconise que les déficits budgétaires nationaux soient approuvés au niveau européen en cas de dépassement des niveaux de sécurité et que les Etats soient placés sous tutelle financière si les programmes d'ajustement ne remplissent pas les objectifs.
La BCE ajoute qu'il est impossible de dire avec certitude si les dernières réformes suffiront à assurer des politiques budgétaires saines.
L'Allemand Jürgen Stark, chef économiste de la BCE et membre de son directoire, a quitté ses fonctions il y a dix jours, semble-t-il en raison de son désaccord avec la politique de rachat d'obligations d'Etat mise en place par la banque centrale pour lutter contre la crise de la dette dans la zone euro.
Jürgen Stark n'a eu de cesse d'appeler les responsables politiques à mettre en place de règles de fonctionnement de la zone euro plus strictes.
A ce stade, trois pays de la zone euro - la Grèce, l'Irlande et le Portugal - ont dû avoir recours à un plan de soutien international mis au point par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI).
La BCE a déjà consacré plus de 150 milliards d'euros à l'achat de titres de dette émis par des pays de la zone pour éviter la contagion de la crise de la dette, dont du papier espagnol et italien.
En plus de Jürgen Stark, l'étude a été signée par Ludger Schuknecht, Philippe Moutot et Philipp Rother.
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