TOUT EST DIT

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lundi 22 août 2011

Un cauchemar traverse l’Atlantique

Cette semaine, un cauchemar socialiste va peut-être bien traverser l’Atlantique. Celui de DSK. S’il se terminait à New York, il y aurait toutes les chances pour qu’il plane jusqu’à La Rochelle. Bien parti, en tout cas, pour pourrir l’ambiance des traditionnelles universités d’été du PS, même en l’absence de l’ex-favori.

Les apparences de réjouissance, pourtant, sont à prévoir. Les plus prudents salueront la fin heureuse du calvaire de «Dominique». Les plus fidèles, la reconnaissance de son «innocence». Et on oubliera de mentionner que seul un procès en bonne et due forme aurait pu l’attester et non un simple abandon des charges, par défaut et au bénéfice du doute, fautes de preuves juridiques. Aucun dirigeant socialiste, sans doute, n’osera l’avouer, mais le parti aurait largement préféré, consciemment ou non, que l’exil américain de son ancien champion se poursuive le plus longtemps possible. Ce serait évidemment son intérêt.

Depuis le début de l’épisode des primaires, DSK est un boulet qu’il faut tirer quand il ne fait pas, par sa propre inertie, de gros dégâts. Le plus pénible, c’est de devoir prendre position, et il le faudra bien, les socialistes ayant, à plusieurs reprises, raté l’occasion de prendre - dignement mais clairement - leurs distances avec des comportements et un mode de vie qui - viol ou non - auraient dû disqualifier leur auteur tant il apparaît clair que chacun savait qu’ils allaient bien au-delà de la simple vie privée d’un séducteur compulsif.

A dix mois de la présidentielle, le Parti socialiste ne peut même pas se réjouir de la faiblesse de l’exécutif dans les sondages. Mal à l’aise face à la crise, piégé, malgré tout, par la polémique de la règle d’or, encombré, quoi qu’en disent les protagonistes, par les rivalités de personnes qui empoisonnent la course à la candidature, il offre une image brouillée, et on ne voit pas comment il pourrait l’éclaircir à court terme. Toute en esquive et en politiquement correct, la bataille de communication des prétendants ne parvient ni à tracer des frontières nettes entre les écuries dans l’optique du 9 octobre, ni à mettre en évidence l’énergie commune qui pourrait les rassembler après le 16 octobre.

La gauche elle-même est plus que jamais un concept impressionniste, voire flou, tout juste cadré par le bois fragile de l’antisarkozysme. Pas plus tard que samedi, les écologistes d’EELV n’ont pas manqué de jeter une pierre dans le jardin de leurs grands voisins socialistes en exigeant des engagements sur l’arrêt du nucléaire, au sens large, pour prix de leur future alliance. Avant même la mise en couple, les ultimatums. Quand votre cœur fait boum, n’est-ce pas, on ne transige pas. Cette semaine, François, Martine, Arnaud et les autres ne verront pas la vie en rose tous les jours, mais sur l’océan des vanités, la météo politique sera étouffante.
Hot.

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