TOUT EST DIT

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samedi 20 août 2011

On s'enfonce dans la déprime !

« J'ai la bourse de Tokyo qui s'dilate, celle de Paris qu'est pas droite, l'inflation bien trop haute... » Il est tentant de paraphraser la chanson de Gaston Ouvrard mais il faut avouer, à observer de loin, voire de très loin, ce qui se trame sur la planète financière, que l'exercice n'est pas si baroque. Où que l'on regarde - sur les marchés, saisis de panique ; dans l'économie réelle, dépressive -, souffle le vent de la sinistrose. Un vendredi gris succède à un jeudi noir. Après les places financières européennes, ce sont les bourses asiatiques qui hier se sont effondrées. Signe que l'heure est grave, les banques sont dans le collimateur et la peur de la récession s'empare des États-Unis, où Obama lui-même ne parviendrait plus à convaincre de sa crédibilité. La crise de la dette, en Europe, ne s'arrange pas. Elle laisse présager un ralentissement économique. De quelle intensité, nul ne le sait. On sait juste qu'il sera plus fort et plus durable que redouté. On sait aussi que la crise de l'euro produit de la rigueur budgétaire, qui elle-même fait peser la menace d'une crise sociale. Puisqu'il faudra bien renflouer les caisses, les peuples n'accepteront pas indéfiniment de se serrer la ceinture, surtout si les sacrifices ne sont pas équitablement répartis. Bref, l'impression gagne qu'une époque est révolue ; un système, usé. Les États ne parviennent plus à endiguer les défaillances des économies, les marchés ne croient plus à la parole politique. Voyez le couple franco-allemand, il n'a pas apaisé l'anxiété des marchés. Entre déficits et dévissages, seule lueur : l'or gravit des sommets. Un peu court comme valeur-refuge pour fonder des espoirs et se remonter le moral…

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