TOUT EST DIT

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mercredi 10 août 2011

é le 09/08/2011 à 18:22 | © 2011 AFP Pressée de réagir, la zone euro doit composer avec le temps politique

Malgré de nombreux appels à mettre rapidement en place les mesures prises lors du sommet de juillet, la zone euro doit composer avec le temps du politique et les réticences de certains à entériner une nouvelle aide à la Grèce, au risque d'étendre la crise de la dette.
Face aux tensions qu'ont connues très récemment l'Espagne et l'Italie, les responsables politiques sont montés au créneau pour demander du temps aux marchés. Objectif: les faire patienter jusqu'en septembre.

Ce délai est "un prix juste et nécessaire à payer pour vivre en démocratie", avait lancé vendredi le commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn.
De son coté, le ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos a pressé mardi ses partenaires européens à appliquer rapidement les décisions prises par la zone euro pour le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
"Il est particulièrement important d'appliquer rapidement et intégralement les décisions prises lors du sommet du 21 juillet sur le nouveau rôle du FESF (...) dans ce contexte de crise mondiale économique", a indiqué M. Vénizélos dans un communiqué.
En théorie, les Parlements nationaux doivent reprendre leurs travaux à la rentrée et approuver les mesures prises le 21 juillet par les dirigeants de la zone euro. Sauf que dans les faits, les délais divergent d'un pays à un autre.
L'Italie devrait adopter sans passage devant son Parlement les mesures prises lors du sommet de la zone euro. En cas de difficultés, le gouvernement italien pourrait avoir recours à un décret-loi, une procédure rapide.
La France a de son côté annoncé début août une session extraordinaire du Parlement du 6 au 8 septembre pour approuver les mesures visant à endiguer la crise de la dette, dont le renforcement du FESF.
La Belgique attend, elle, l'avis du Conseil d'Etat le 25 août pour valider les modifications du fonds de soutien européen.
En Espagne, les décisions prises le 21 juillet doivent être approuvées en conseil des ministres fin août, avant d'être ratifiées "le plus vite possible" par le Parlement. Ce feu vert parlementaire doit être obtenu le 26 septembre au plus tard, en raison des élections législatives anticipées de novembre.
Malgré ces exceptions, la plupart des pays de la zone euro n'ont pas encore dévoilé leur calendrier ou ont des agendas peu concordants.
En Allemagne, le Bundestag doit voter d'ici fin septembre sur les décisions du 21 juillet et sur la création du mécanisme permanent de soutien, appelé à remplacer le FESF dès mi-2013. La date exacte n'est pas connue.
Le Parlement finlandais ne devrait pas se prononcer avant le mois d'octobre, a confié à l'AFP une source gouvernementale.
Pire: la Slovaquie doit attendre une décision de son Parlement qui ne devrait voter sur ces sujets qu'à la fin de l'année. Un deuxième vote pour entériner le mécanisme permanent de soutien devrait avoir lieu d'ici fin 2012.
Ces différences d'agendas risquent à moyen terme d'inquiéter les marchés financiers, soucieux de voir la zone euro résoudre la crise de la dette.
Un risque élevé de blocages est à attendre également, alors que le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble avait déjà averti qu'il refusait de "signer un chèque en blanc" pour le rachat d'obligations par le FESF, une des mesures-phare prises le 21 juillet.
En Allemagne, l'adoption des décisions européennes pourrait fort bien déclencher une crise politique intérieure: une partie des députés de la majorité (conservateurs/libéraux) critique depuis des mois la gestion de la crise, sur le thème "l'Allemagne ne doit pas payer pour les erreurs des autres".
Même si le nombre de "non" est difficile à évaluer à l'heure actuelle, la chancelière Angela Merkel ne fera vraisemblablement pas le plein de voix de la majorité lors du vote de septembre.
En Finlande, les risques de tension sont importants même si les mesures devraient être adoptées, selon une source gouvernementale. "Cela est dans l'intérêt de la Finlande", a-t-elle confié à l'AFP.
Enfin, en Slovaquie, la situation risque d'être tendue alors que le gouvernement en place est composé de quatre partis politiques, dont un réputé pour son euroscepticisme. La coalition au pouvoir va devoir compter sur le grand parti d'opposition (socialiste) pour ratifier ces mesures.

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