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samedi 16 juillet 2011

Un Plan Marshall pour la Grèce

Plutôt que d'accabler l'économie grecque avec des prêts et des dettes supplémentaires, l'Union européenne devrait mettre en place un « Plan Marshall » dans le pays pour des investissements stratégiques, comme la modernisation des systèmes d’enregistrement foncier et de perception de l’impôt, écrit Barry Eichengreen.

Barry Eichengreen est professeur d'économie et de sciences politiques à l'Université de Californie à Berkeley. Il a écrit de nombreux livres sur l'économie et l'histoire économique, dont « Exorbitant Privilege: The Rise and Fall of the Dollar and the Future International Monetary System ».
"Il devient évident que l’économie grecque a désespérément besoin d’aide. Le chômage est de 16% et continue de croître. Même après une année de coupes budgétaires, le déficit dépasse encore 10% du PIB. La confiance dans les banques est au plus bas, et plus encore vis-à-vis du gouvernement et de sa politique.
Puisque l’économie a besoin d’aide, voici une idée innovante : apportons lui cette aide. Il est temps que l’Union Européenne présente un plan Marshall pour la Grèce.
Plutôt que d’alourdir d’emprunts supplémentaires le poids déjà insoutenable de la dette du pays, l’UE devrait proposer un programme d’aide étrangère sur plusieurs années. Le gouvernement grec et les donateurs décideraient ensemble des projets à financer. Ces derniers pourraient consister en de nouvelles usines de production d’énergie solaire ou éolienne, de manière à ce que la Grèce devienne leader dans l’exportation d’énergie, ou la réhabilitation des ports pour renforcer sa plateforme commerciale en direction de l’est méditerranéen.
L’expertise et l’aide étrangères pourraient être utilisées pour moderniser les systèmes d’enregistrement foncier et de perception de l’impôt. Les fonds pourraient être utilisés pour recapitaliser les banques et soulager un peu la dette. Ils pourraient être utilisés pour financer le soutien du gouvernement envers les chômeurs, les indigents, et les plus âgés, principales victimes de la crise financière.
L’UE devrait envisager cette option, parce que pour commencer, elle a une grand part de responsabilité dans les problèmes de la Grèce. Elle a proposé une adhésion à un pays qui avait de profonds problèmes structurels. Puis elle a accepté la Grèce dans son union monétaire sachant parfaitement que ses bilans ne valaient même pas le papier sur lequel ils étaient inscrits. Et elle a fermé les yeux sur le gaspillage du gouvernement grec que les banques françaises et allemandes ont imprudemment laissé faire.
Ensuite, la stratégie actuelle, qui revient à tenter d’extraire du sang d’une pierre, ne fonctionne pas. Il y a des limites à la vitesse à laquelle les réformes peuvent être accomplies. Il y a une limite aux peines et aux souffrances qu’une société peut endurer avant de perdre foi dans son système politique. Les responsables de l’UE doivent admettre cette réalité avant qu’il ne soit trop tard."

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