TOUT EST DIT

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mercredi 27 juillet 2011

Règle d'or et langue de bois

Les déficits publics sont décidément dans l'eil du cyclone. L'épisode grec a commencé à faire réfléchir plus d'un gouvernant, se référant à la nouvelle bible des agences de notation… Nicolas Sarkozy ne fait pas autre chose en invitant les parlementaires de tous bords à instituer une « règle d'or » dans la Constitution, préconisant un retour progressif à l'équilibre des comptes publics. Une proposition que le Président, qui travaille son image d'homme responsable et de rassembleur, sait déjà rejetée. La gauche refuse d'être contrainte en cas de victoire en 2012 et accuse la majorité d'avoir gonflé la dette de 450 milliards en quatre ans (sur 1 650), critiquant niches d'impôts, bouclier fiscal, TVA pour les restaurateurs. La droite objecte crise, baisse des recettes fiscales, plan de relance, réforme des retraites… Au final, ce sujet crucial devient un énième dialogue de sourds ou de petites phrases, alors que chaque parti est conscient du problème et des risques encourus. Le gouvernement se garde d'évoquer le terme de rigueur mais réduit effectifs et budgets, les citoyens ne veulent pas entendre parler de coupes dans les services publics, ni payer plus d'impôts, pas plus que les entreprises. Une inertie collective accrue par une année électorale où nulle décision majeure et forcément impopulaire ne sera prise. Le temps pour les candidats de reporter la note à après-demain, même si elle est chaque jour un peu plus salée. Cette campagne est pourtant l'occasion idéale d'exposer les solutions concrètes de chacun. Car la prochaine présidence sera placée sous le joug de la dette plus que des incantations et des promesses.

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