TOUT EST DIT

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lundi 18 juillet 2011

La pause ? Quelle pause ?




Après six mois d’actualité politique intense, on aurait pu croire que le rythme allait se ralentir. Les acteurs n’étaient-ils pas fatigués ? Le 14 juillet apparaissait plus que jamais comme une date de rupture. Le final d’une saison 2010-2011 haletante qui avait besoin d’une pause salvatrice pour réanimer son inspiration.


Après tout, le parlement s’était mis en vacances. Plus de question au gouvernement jusqu’en septembre… Il suffisait de suivre l’exemple de bon nombre d’honorables députés qui ont choisi de dételer dès le défilé terminé.


Et bien non. Décidément, rien, cette année, ne se passera comme on l’avait imaginé. La semaine qui s’ouvre sera loin d’être vide si on en juge par l’activité intense des ténors du parti socialiste. La primaire de l’automne fera chanter tout l’été sans qu’on sache qui, de la stratégie de la cigale ou de celle de la fourmi, sera récompensée.


François Hollande a choisi d’être partout, sillonnant le pays jusqu’aux lacets du Tour de France pendant que Martine Aubry accumule tranquillement quelques positionnements présidentiels pour construire patiemment une nouvelle image de chef d’État potentiel.


Son intervention d’hier matin sur Europe 1 s’est voulue calme, structurée, argumentée, comme si elle avait décidé de s’écarter délibérément du registre polémique pour valoriser un style sérieux au risque d’être ennuyeux. Ségolène Royal, de son côté, ne renonce à aucun désir d’avenir malgré des sondages qui pourraient être inhibants.


Mais le plus extraordinaire, c’est qu’aucun des trois protagonistes de la bataille de la candidature ne se laisse aller à des commentaires assassins sur ses rivaux et rivales. Un effort surhumain pour priver Nicolas Sarkozy de sa meilleure arme : les déchirements de l’adversaire. Une petite déception pour le chef de l’État dont la cote, selon la formule consacrée, « frémit ».


Le sortant, justement, confisque lui aussi une arme à ces futurs challengers en dominant sa nature. Le voilà qui, nous dit-on, entre enfin dans la fonction sans qu’on sache vraiment ce qui l’emporte du calcul ou de la maturité dans cette évolution. Il aurait trouvé la bonne distance avec les Français mais qu’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas un triomphe de la sérénité.


Il n’y aura de petits airs de vacances pour personne cette année sur l’avant-scène de 2012.



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