TOUT EST DIT

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mercredi 22 juin 2011

Tragédie grecque


Les Grecs devront-ils vendre l’Acropole à un émir du Qatar, le Pirée aux Chinois et une île paradisiaque des Cyclades au dernier ami en cour chez Madame Loréal pour éviter la banqueroute et sauver l’euro ? Le scénario de la crise est digne d’une tragédie grecque. Le président Papandréou doit sacrifier la croissance et le bonheur de son peuple pendant quatre ans pour apaiser la colère de la déesse Europe, repousser l’hydre et les cerbères du FMI, éloigner les foudres du dieu Marché. S’il écoute l’agora qui gronde, son peuple qui n’honore plus les factures et les retraités athéniens désespérés au milieu des ruines de l’austérité, il refusera le plan de l’UE et du FMI entraînant tout un continent et sa monnaie unique dans les abysses boursiers et l’abîme du déficit. Si Athènes tombe, Rome vacillera très vite. Et Paris tremblera aussitôt car le Portugal, l’Irlande, l’Espagne sont promis et soumis au même sort que la Grèce. Pour le moment impitoyable avec Papandréou, l’Europe n’a pourtant pas le droit d’abandonner la Grèce à son triste déclin. L’UE porte une lourde part de responsabilité dans cette crise : pour ne pas avoir imposé une gouvernance économique, fiscale et budgétaire commune en même temps que la monnaie unique comme le demandait le gouverneur de la banque centrale Jean-Claude Trichet, elle a bricolé un édifice monétaire dans lequel chacun bâtit dans son coin un bout de fondation, de mur, de colonne. Or quand une colonne tombe…

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