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samedi 11 juin 2011

La Grèce prête à demander au secteur privé de payer une partie de sa dette

Sous l'insistance de l'Allemagne, Athènes est prête à envisager un effort de ses créanciers.

La nouvelle aide à la Grèce doit comprendre entre autres une participation "volontaire" du secteur privé, a indiqué vendredi le ministre grec des Finances, Georges Papaconstantinou. La zone euro "analyse la faisabilité d'un rééchelonnement" de la dette grecque sur une base volontaire de la part des créanciers, a déclaré peu après à Bruxelles un porte-parole de la Commission européenne.
La nouvelle aide à la Grèce doit être une combinaison "du montant provenant des privatisations prévues par le pays, une participation volontaire du secteur privé et les éventuels prêts" des pays de la zone euro, a souligné Papaconstantinou au cours d'une conférence de presse. Cette aide devrait couvrir les besoins du pays pour les "deux ou trois années à venir", c'est-à-dire 2012, 2013 et éventuellement 2014, a souligné le ministre.
110 milliards d'euros d'aide en 2010
Selon Papaconstantinou, "les efforts" de tous les partenaires européens se conjuguent pour "trouver une solution pour la Grèce lors du sommet de l'Union européenne (UE) en juin". Le sommet européen est prévu pour les 23 et 24 juin et sera principalement centré sur la nouvelle aide à la Grèce.
La discussion sur la participation du secteur privé à la nouvelle aide au pays se trouve au centre des discussions dans l'UE et à l'origine des divergences des pays de la zone euro et de la Banque centrale européenne (BCE). Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a obtenu vendredi le soutien de principe des députés pour une nouvelle aide à la Grèce après celle accordée au pays en 2010, d'un montant de 110 milliards d'euros en mai 2010.
Une nouvelle aide de 90 milliards d'euros
L'Allemagne réclame avec insistance une participation des créanciers privés, banques, assureurs et fonds. Le montant de cette nouvelle aide est estimé au total à quelque 90 milliards d'euros. Les modalités proposées par Berlin pour cette participation du privé - un échange de toutes les obligations en circulation pour des titres de maturité beaucoup plus longues - vont trop loin pour ses partenaires, pour qui elles s'apparentent à la restructuration de la dette qu'ils veulent éviter à tout prix.
C'est le cas de la France, dont les banques sont les premières créancières de la Grèce, et surtout de la Banque centrale européenne (BCE). Mais Schäuble a affirmé qu'il ne ferait rien sans l'aval de la BCE.

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