TOUT EST DIT

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vendredi 1 avril 2011

Primaire ou secondaire ?

Le PS a les yeux tournés vers ses primaires, l’UMP joue « Petits meurtres entre amis », et le Front national rêve d’être calife à la place du calife. Et à part ça ?

À part ça, il y a une catastrophe nucléaire au Japon, la Libye à feu et à sang, la Côte d’ivoire qui explose, le pouvoir d’achat qui dégringole et le blues des Français qui s’accroît de jour en jour. Cela ne semble nullement perturber les partis, tout à leur stratégie pour la présidentielle de l’an prochain.

La cacophonie autour du débat sur la laïcité est l’exemple même de l’aveuglement politicien. À force de focaliser sur le hidjab, ce sont les électeurs qui mettent les voiles, las d’une polémique sans fin et sans résultats. Au bout du compte, le débat sur la laïcité tourne à la querelle de chapelles au sein du parti présidentiel. L’essentiel étant non pas de défendre l’idéal républicain, mais de ne plus perdre de voix ! À gauche, la course à la présidentielle ressemble un peu à ces courses de vélo sur piste, auxquelles la plupart des gens ne comprennent rien, mais où l’important semble être de se marquer avant de bondir dans le sprint final.

Le comble du ridicule a été atteint hier à Mayotte où le nouveau département n’a pas été officialisé faute de quorum à l’élection du premier conseil général de son histoire. La belle leçon de démocratie que voilà ! Et le FN ? Tel Harpagon comptant ses louis d’or, il compte ses voix avant de faire entendre la sienne au moment des élections.

Pourtant, à en juger par l’abstention record aux élections cantonales de dimanche, on mesure à chaque scrutin le désamour grandissant des Français pour leur classe politique. Les prix des carburants se sont envolés, ceux du gaz et de l’électricité frisent l’indécence, mais cela paraît relégué au second plan de l’actualité politique, comme la question du nucléaire, de sa sûreté et de son remplacement éventuel.

Cette focalisation sur les échéances électorales résonne comme un aveu d’impuissance face aux mouvements désordonnés de la planète. Les Français qui en subissent les contrecoups, aimeraient être éclairés, voire rassurés et, dans un tel moment, l’agitation primaire paraît bien secondaire.

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