TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 30 août 2010

Retour aux affaires

La parenthèse estivale se referme. C’est l’heure du retour aux affaires et par la même occasion du retour des affaires. Après quelques semaines de répit, les auditions dans le cadre des enquêtes sur l’affaire dite « Woerth-Bettencourt » viennent tout juste d’être relancées, et ce week-end deux nouveaux éléments ont remis en pleine lumière un dossier tentaculaire : la décision de Liliane Bettencourt de renoncer à faire de l’artiste François-Marie Banier son légataire universel, d’une part, et d’autre part, la possible saisine de la Cour de justice de la République sur les infractions présumées d’Éric Woerth, qu’envisagerait le procureur général près la Cour de cassation, selon Le Journal du dimanche.

Tout indique que ce domino judiciaire n’en est qu’à ses débuts. On compte ainsi à ce jour pas moins de quatre enquêtes préliminaires pour « atteinte à la vie privée et vol de documents », « blanchiment de fraude fiscale », « trafic d’influence », et enfin « financements politiques illégaux ». Quatre enquêtes donc, mettant principalement en cause une milliardaire, un ministre, un artiste, un gestionnaire de fortune, et conduites par deux magistrats qui manifestement se cherchent querelle… On pourrait dire de l’affiche qu’elle est complète si les effets délétères d’un tel mauvais feuilleton n’interdisaient toute légèreté.

Interrogé hier sur la possible saisine de la Cour de justice de la République, Laurent Fabius qui, après le procès du sang contaminé, sait mieux que personne les enjeux d’une telle procédure, a souhaité d’abord « une instruction sérieuse ». Un appel réconfortant de la part d’un membre de l’opposition. Car le « sérieux » est probablement ce qui manque le plus dans cette affaire où les enregistrements illégaux et les pressions politiques le disputent aux allégations sans preuves et aux ressentiments divers. Le Parlement abordera dans quelques jours l’examen de la réforme des retraites avant de préparer un budget rigoureux, sinon de rigueur ; puis viendra le temps de ce qui devrait être pour le gouvernement le dernier remaniement avant l’élection présidentielle de 2012. Que la politique fasse ; que la justice passe.



Florence Couret

0 commentaires: