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vendredi 9 juillet 2010

Marseille : la députée PS Sylvie Andrieux mise en examen

La députée PS des Bouches-du-Rhône, Sylvie Andrieux, a été mise en examen, jeudi à Marseille, dans le cadre d'une affaire de détournements présumés de fonds de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca), dans laquelle 23 personnes étaient déjà mises en cause.

L'élue socialiste a été mise en examen pour «complicité de tentative d'escroquerie et complicité de détournement de fonds publics», au terme d'environ cinq heures d'audition comme témoin assisté par le juge d'instruction Frank Landou.
Elle a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer les autres protagonistes de l'affaire.

Sylvie Andrieux, 48 ans, députée depuis 1997 et ancienne vice-présidente de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, est la première élue impliquée dans ce dossier au long cours.

Une «diversion» selon la députée

L'élue des Bouches-du-Rhône a quitté très rapidement le palais de justice à l'arrière d'un scooter. En soirée, elle a qualifié, dans un communiqué, sa mise en examen de «diversion», indiquant avoir demandé à deux reprises à être entendue par le magistrat instructeur dans l'affaire. «J'ai pu aujourd'hui (..) pendant plus de quatre heures, apporter au magistrat instructeur les premiers éléments permettant de démontrer la fausseté des accusations dont je suis l'objet», écrit-elle.

Le bureau de l'Assemblée nationale avait validé, le 7 avril, une levée partielle de son immunité parlementaire, autorisant son placement sous contrôle judiciaire en cas de mise en examen, mais écartant la possibilité d'une garde à vue, au motif, notamment, que la députée avait elle-même demandé, de longue date, à être entendue.

Sa délégation retirée à cause de l'enquête

En mai 2009, le président PS du conseil régional, Michel Vauzelle, avait retiré à Mme Andrieux sa délégation à la politique de la Ville en raison de l'enquête. Un mois plus tard, la députée quittait le conseil régional où elle siégeait depuis 1992, officiellement pour cumul de mandats. Mariée et mère d'une fille, Sylvie Andrieux appartient à l'une des dynasties du defferrisme.

Ses démêlés se sont immiscés mardi dans la bataille politique qui se joue autour de l'affaire Woerth-Bettencourt. «Occupez-vous de Marseille», a lancé le député UMP Claude Goasguen à l'Assemblée nationale.

Jeudi à Marseille où il était en déplacement, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a estimé que «la droite se trompe complètement» en faisant de l'affaire Andrieux «une contre-attaque à l'exigence de vérité qu'il y a à gauche» dans l'affaire Woerth-Bettencourt.

Parallèlement, l'UMP des Bouches-du-Rhône a écrit à Martine Aubry pour réclamer la démission du président PS d'une intercommunalité des Bouches-du-Rhône, Bernard Granié, condamné en janvier dans une affaire de corruption et qui a fait appel du jugement.

«La lutte contre la corruption n'est pas une lutte partisane mais doit rassembler tous les bords politiques», affirme cette lettre dont l'AFP a eu copie, en faisant le parallèle avec l'affaire Woerth-Bettencourt.

Parmi les mis en examen, un fonctionnaire territorial qui réceptionnait les demandes de subventions, Rolland Balalas, ancien secrétaire général du groupe PS au conseil régional et ex-assistant parlementaire de Sylvie Andrieux. Il a déclaré aux enquêteurs que les détournements visaient à acheter les services de responsables associatifs dans des quartiers populaires du Nord de Marseille, où l'élue a son fief, pour la campagne des législatives de 2007. Deux ex-cadres de la région, Franck Dumontel et Jules Nyssen, ont aussi été mis en examen.

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