TOUT EST DIT

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vendredi 25 juin 2010

Vers des adresses Internet en .xxx

L'industrie pornographique devrait bientôt disposer d'adresses Internet spécifiques terminées en .xxx. L'Icann, l'organisme qui gère les noms de domaine sur Internet, a donné, vendredi 25 juin, le feu vert de principe pour cette extension. "Le nom de domaine n'a pas été encore approuvé, mais cela avance selon une procédure accélérée", a précisé à l'Agence France-Presse Martijn Pakker, porte-parole de l'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann), lors d'une réunion à Bruxelles.

L'extension .xxx est réclamée depuis l'an 2000 par la société ICM Registry, mais l'Icann s'y est opposée par trois fois. En 2005, ICM avait même obtenu l'agrément, avant qu'il ne soit invalidé, après de nombreuses critiques émises par des groupes conservateurs et religieux aux Etats-Unis. En 2007, un collège de juges américain a toutefois poussé l'organe de régulation de l'Internet à rouvrir le dossier. C'est la première fois que l'Icann revient sur l'une de ses décisions.

Outre les considérations sociales et politiques, l'arrivée d'une extension en .xxx est aussi un enjeu économique. Avec 370 millions de sites pornographiques qui existent déjà sur Internet, l'extension liée aux contenus pornographiques peut potentiellement concurrencer le .com. L'Internet Pornography Statistics estime par ailleurs que plus de 3 000 dollars (2 440 euros) sont dépensés chaque seconde sur ces sites, et le mot "sexe" sous ses différentes traductions représente 25 % des requêtes soumises aux moteurs de recherche.

PLUS DE 100 000 PRÉ-RÉSERVATIONS

Pour Stuart Lawley, fondateur d'ICM, 500 000 sites sont potentiellement intéressés par une telle extension et plus de 100 000 ont déjà effectué une pré-réservation. L'entrepreneur s'attend à des recettes de 30 millions de dollars (24,4 millions d'euros) par an, en exploitant le .xxx. M. Lawley pense enfin que cette nouvelle extension permettra de mieux surveiller les sites pour adultes. Certains sceptiques soutiennent toutefois que les sites pornographiques devraient majoritairement rester sur des adresses Internet en .com, mieux référencées.

La demande de création de cette extension doit à présent être examinée par le Governmental Advisory Committee (GAC), comité consultatif international, au sein de l'Icann.

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