TOUT EST DIT

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jeudi 24 juin 2010

Les enjeux de la journée de mobilisation du 24 juin

L'intersyndicale mise sur une journée de grève et manifestation très suivie jeudi contre le projet de réforme des retraites. Objectif : faire pencher en leur faveur le bras de fer engagé avec le gouvernement. Les enjeux de cette journée.
Jeudi 24 juin est la quatrième journée de mobilisation cette année à l'appel d'une intersyndicale composée de six organisations (CGT, CFDT, CFTC, Solidaires, FSU, Unsa), sur les thèmes de l'emploi, des salaires et des retraites.

Le contexte

Désormais, le projet de réforme des retraites du gouvernement est connu. Le ministre du Travail Eric Woerth en a dévoilé les grandes lignes et détails le 16 juin. Le gouvernement fait du recul de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans le pivot de sa réforme. Or les syndicats y sont tous fortement opposés. Ils réclament le maintien du droit à la retraite à 60 ans. Plusieurs autres sujets comme la pénibilité individualisée et la hausse du taux de cotisation des fonctionnaires sont également décriés. Les syndicats tablent sur le fait que chaque salarié, du privé ou du public, a aujourd'hui pleinement conscience de l'impact de la réforme pour lui-même et espèrent une forte mobilisation. Les fonctionnaires sont attendus en première ligne car l'alignement de leur taux de cotisation sur celui du secteur privé, pourrait se traduire par une baisse de leur salaire. Et ce d'autant plus que la journée d'action se déroule à la veille de négociations salariales qui s'annoncent très tendues avec le gouvernement. Celui-ci envisageant un gel du point d'indice des salaires dans la fonction publique d'ici à 2013.

La mobilisation

Environ 200 manifestations sont annoncées. Les appels à la grève se sont également multipliés dans les transports (SNCF, RATP, transports urbains, Air France). L'intersyndicale espère mobiliser davantage que lors de la précédente journée, le 27 mai, où il y avait 395.000 personnes dans les rues selon le ministère de l'Intérieur, un million selon la CGT. Le numéro un cégétiste, Bernard Thibault, a appelé les Français à être "beaucoup plus d'un million" dans la rue pour que "le chef de l'Etat perçoive qu'ils ne sont pas d'accord" avec la réforme des retraites.

L'union syndicale

Non, elle n'est toujours pas au rendez-vous. Deux syndicats manquent à l'appel. La CFE-CGC, mais surtout Force ouvrière, qui a organisé le 15 juin sa propre mobilisation contre la réforme des retraites. Pour autant, le syndicat n'exclut pas que des militants se joignent localement aux cortèges. FO semble cependant prête à renoncer à sa stratégie de cavalier seul. Ses dirigeants participeront aux discussions de l'intersyndicale en vue de préparer les actions de la rentrée. Le syndicat envisage de rentrer dans le rang.

L'opinion publique

La journée d'action du 24 juin contre la réforme des retraites est soutenue par deux Français sur trois, selon un sondage BVA paru mardi 22 juin dans Les Echos. Les sondés sont 64% à la trouver justifiée. Il faut dire qu'une majorité de Français (56%) est opposée au projet de réforme des retraites du gouvernement. Mais cette hostilité n'est pas virulente. Les Français semblent résignés (27% se disent désabusés car on ne pourra pas empêcher cette réforme, selon le baromètre BVA).
La marge de manoeuvre des syndicats

Elle est étroite. La semaine dernière, Nicolas Sarkozy a ouvert la voie à de possibles "évolutions" du projet, sur trois sujets : la pénibilité, les carrières longues et les polypensionnés, trois sujets chers à la CFDT. Eric Woerth a toutefois exclu de remettre en cause le report de l'âge légal. "Si on obtient des avancées pour les salariés sur ces sujets, tant mieux, mais cela ne changera pas notre vision globale de la réforme qui est injuste", confie Jean-Louis Malys, chargé du dossier retraites à la CFDT.

Le calendrier social à venir

Les syndicats feront le bilan de la journée de jeudi le 29 juin en présence de FO. Quant au projet de loi, il sera présenté en Conseil des ministres le 13 juillet. Le texte sera examiné au parlement en septembre. Pour les syndicats, ce 24 juin doit servir de galop d'essai pour la rentrée. "La mobilisation est dans un processus de construction, elle monte en puissance depuis les deux dernières journée de mobilisation, explique Eric Aubain, secrétaire confédéral de la CGT. Elle doit encore monter d'ici la rentrée car nous sommes dans un bras de fer avec le gouvernement." "Le texte est peut-être ficelé, mais tout se jouera lors du débat au Parlement. Le gouvernement devra tenir compte du climat social", conclut Jean-Louis Malys.

UN SYNDICALISME MORIBOND, DES IDÉES D'UN AUTRE ÂGE, UNE MOBILISATION ALÉATOIRE CONTRE UNE RÉFORME INÉLUCTABLE, BELLE IMAGE D'UNE FRANCE DE PLUS EN PLUS BÊTE ET RÉTROGRADE.

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