TOUT EST DIT

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dimanche 12 février 2012

En vert, mais toujours pas en verve 

Ainsi, les Verts ont aussi un programme. Et celui-ci ne se réduit pas à la couleur des lunettes de leur candidate. La présentation, hier, de ce « programme de réconciliation » par Eva Joly sera-t-elle néanmoins de nature à relancer sa campagne... et, déjà, à réconcilier tous les écologistes avec sa candidature ? Rien de moins sûr. Extérieure au monde politique - et choisie pour cela - l'ancienne juge incorruptible ne manque pas de panache, ni de courage. Et si elle tape parfois à côté de la plaque, les idées qu'elle avance ont le mérite de susciter le débat. Mais, du fait d'une stagnation au ras des sondages, l'interrogation plane de nouveau sur un éventuel changement de candidature (comme en 2002), voire sur un abandon pur et simple (ligne défendue par Daniel Cohn-Bendit). Même si le plus probable reste encore le maintien d'une candidature promise à un score marginal. Il serait cependant injuste de faire porter la responsabilité de cet échec annoncé sur les seules épaules d'Eva joly. En période de crise économique, l'écologie redevient un « luxe » et plus une priorité électorale : la Corrèze avant le Zambèze et le pouvoir d'achat avant le climat... Surtout, et c'est doute là le principal handicap actuel d'Europe Écologie, l'accord signé avec le PS pour les législatives a fait primer les logiques d'appareil sur le projet. Avec l'assurance, peut-être, d'avoir un groupe à l'Assemblée, mais avec un destin qui s'apparente à celui des radicaux de gauche, supplétif et caution d'ouverture des socialistes plus qu'acteur réel de transformation de la société. C'est moins le « physique » de leur candidate qui pose question que la stratégie politique de son parti.

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