TOUT EST DIT

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jeudi 22 avril 2010

Un P.S. flou, flou, flou

Les principaux dirigeants socialistes se sont réunis mercredi soir autour de la première secrétaire, Martine Aubry, pour tenter de définir une position sur la réforme des retraites.
En profond désaccord sur le fond, les socialistes doivent se contenter d’entretenir le flou et de faire de la tactique face à Nicolas Sarkozy et au gouvernement.
Dire que les socialistes sont divisés est un euphémisme. Il n’y a pratiquement rien en commun entre la position des archéo-mitterrandistes gardiens soucieux des dogmes de 1981 comme l’ancien ministre Henri Emmanuelli et l’ancien Premier ministre Laurent Fabius et la position des modernistes, ouverts à une vraie réforme. Ces derniers sont menés par trois candidats à la candidature socialiste pour 2012, Manuel Valls, le député maire d’Evry, François Hollande, l’ex-premier secrétaire, et en sous-main par DSK, absent mais représenté par le député de Paris Jean-Marie Le Guen. Entre ces deux ailes, le gros des socialistes attend de voir ce que proposeront Martine Aubry et aussi Ségolène Royal, toujours prompte à capter le sentiment de la France profonde.

Pour l’heure la ligne socialiste officielle se limite à deux vieilles recettes : « touche pas à nos 60 ans » pour l’âge légal de départ à la retraite et « faire payer les riches » en taxant les profits financiers, pétroliers et bancaires. Ce n’est pas avec cela qu’on va rétablir l’équilibre en 2030 ou 2050, commente Thomas Piketty, jeune économiste pourtant très proche des socialistes.

Le PS reste par contre extrêmement discret sur l’essentiel, c’est-à-dire sur l’allongement de la durée de cotisations, ce qui a fait dire à M. Le Guen que « si l’on finasse là-dessus il y aura péril en la demeure ».

Il y a effectivement péril en la demeure quand le principal parti d’opposition qui aspire à gouverner en 2012 remet en cause les prévisions pessimistes du C.O.R., le Conseil d’orientation des retraites, pourtant institué par le dernier Premier ministre Lionel Jospin et quand on voit que le PS, par refus d’un consensus, s’apprête à laisser le gouvernement prendre seul les mesures nécessaires qu’une gauche victorieuse dans deux ans se garderait bien d’abroger. Courage, fuyons.

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