Grâce à son très prisé iPhone, la firme à la pomme a conquis 20% du marché français en valeur. Elle supplante Nokia et donne du fil à retordre à Samsung, le champion des portables dans l'Hexagone.
Un raz de marée. Les ventes d'iPhone ont pulvérisé tous les records en France l'an dernier. La demande est si forte pour les différentes variantes du téléphone mobile d'Apple (les modèles 3G et 3GS avec une capacité de stockage de 16 ou 32 Go) qu'il s'en est vendu environ 2 millions pour l'année 2009 dans l'Hexagone, un record en Europe. Résultat, Apple s'est hissé à la deuxième place du marché français, en valeur entre Samsung et Nokia. Pourtant, l'entreprise de Cupertino se hisse juste à la cinquième place en volume.
Cette explosion s'explique par la décision de l'autorité de la concurrence de casser l'exclusivité de la vente des iPhone par Orange. Du coup, au printemps, SFR, Bouygues Telecom et les autres distributeurs se sont engouffrés dans la brèche. Grâce à cette bouffée d'air, les ventes de mobiles en France «ont légèrement progressé, entre 0,2% et 0,4% en volume, à 23,6 millions d'exemplaires en France», explique Matthieu Cortesse du cabinet d'études GfK. Alors que, dans le même temps, le marché mondial a reculé de 10%.
Tous les fabricants se frottent les mains : la hausse du marché français, en valeur, est encore plus soutenue. «Autour de 4% à 5%, à plus de 2 milliards d'euros», estime Denis Morel, le directeur des mobiles de LG en France qui a enregistré une hausse de ses livraisons de près de 50%. Samsung, le numéro un du marché français et deuxième mondial, a également enregistré une progression. «Nous avons flirté avec la barre des 10 millions d'unités vendues, grâce au PlayerOne et toute la gamme Player», assure David Eberlé, directeur des mobiles chez Samsung France. Mais le champion dans l'Hexagone a souffert de la concurrence du smartphone d'Apple.
Simplicité et subventions
La raison du succès est simple à expliquer. Apple a pris la moitié du marché français des 3,6 millions de smartphones, conçus pour l'Internet mobile et plus coûteux que les simples portables. «Ce segment du marché a presque doublé en 2009. Il devrait croître de près de 80% cette année», avance Matthieu Cortesse. La simplicité d'usage de l'iPhone est pour beaucoup dans son succès. Ses subventions, autour de 310 euros, également. «Ce montant est supérieur à celui accordé aux autres smartphones», dénoncent ses concurrents. De ce fait, Nokia, le numéro un mondial, malgré une bonne demande pour son mobile intelligent N97 et d'autres modèles de sa gamme, doit se contenter de la deuxième place du marché français des smartphones et de la troisième position des mobiles en France. Enfin, Research in Motion a augmenté le poids du BlackBerry grâce à des offres bloquées en faveur des jeunes, lancées par les opérateurs.
La concurrence s'aiguise
Les perspectives pour les smartphones excitent les industriels. Samsung, qui s'est contenté d'un maigre 5% des ventes des mobiles intelligents l'an dernier, espère en écouler «4 millions en France en 2010». Le sud-coréen veut proposer une large gamme, équipée du système d'exploitation Android de Google, Windows Mobile de Microsoft ou de son propre logiciel Bada. Sony Ericsson, qui a cédé du terrain, espère se relancer grâce à «Vivaz» et d'autres concurrents de l'iPhone. Enfin, Nokia vient de proposer un service gratuit de cartographie pour les smartphones, «face à Google», explique François Bornibus, directeur général de Nokia en France. Chacun fourbit ses armes pour prendre sa revanche en 2010. Et le marché attend l'arrivée du Nexus One de Google.
Mais le mobile d'Apple ne semble pas prêt de flancher… même s'il a subi un léger déclin de sa part de marché aux États-Unis fin 2009.
jeudi 4 février 2010
Apple devient numéro 2 des mobiles en France
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