TOUT EST DIT

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mardi 1 décembre 2009

Ségolène Royal prête pour 2012, avec ou sans le PS

Certains s'interrogent sur une éventuelle candidature hors du parti.

Plus rien ne la retient. Depuis longtemps, Ségolène Royal a fait une croix sur le Parti socialiste. Abandonnée par la plupart des cadres et des grands élus qui la soutenaient, l'ex-candidate n'a plus grand monde pour lui conseiller la modération vis-à-vis de sa famille politique. Sur le fond, elle cultive toujours sa différence par rapport à la ligne majoritaire. Quand elle est en désaccord, elle le dit. Dimanche encore, sur France 5, elle déplorait «l'étiolement idéologique» du PS. «C'est dire à quel point le PS a besoin de se dépasser pour devenir attractif.» Lundi, le porte-parole du parti, Benoît Hamon, soupirait en demandant «une trêve du commentaire sur le commentaire du commentaire». On attend de voir.

Au PS, comme ailleurs, une question commence à tarauder les esprits : Ségolène Royal pourrait-elle choisir de se présenter à la présidentielle coûte que coûte, et pourquoi pas en dehors du parti ? «La question n'est pas celle d'une rupture avec le PS, mais ce que moi et d'autres pouvons apporter au parti» pour le faire changer, a-t-elle répondu dimanche. Ni oui ni non, donc, même si elle reconnaît que le PS «structure la vie politique française».

Ce qui est sûr, en revanche, c'est sa détermination. «Pour être candidat, il faut avoir la niaque, explique un proche. Je ne doute pas que Ségolène l'ait. J'ai un peu plus de doutes sur celle de Dominique Strauss-Kahn.» Pour l'instant, la présidente de Poitou-Charentes, tout à sa réélection, prend garde de ne plus évoquer son ambition. «Il ne faut pas instrumentaliser une élection pour une autre», dit-elle souvent, pour se concentrer exclusivement sur les régionales.

En 2012, aura-t-elle envie de franchir la ligne jaune ? Risqué, a priori. D'autant que les primaires de désignation du prochain candidat sont censées lui garantir une chance, disent ses anciens amis. Mais Royal n'en est pas certaine, apparemment, puisqu'elle a déjà posé des mises en garde. Elle s'est inquiétée des modalités d'organisation et de la transparence du scrutin. Ses plus proches craignent de voir la machine anti-Royal se remettre à l'œuvre pour lui faire barrage.

Son objectif, c'est le «dépassement» du parti. C'est-à-dire son ouverture aux autres familles politiques. Bref, la condition sine qua non de la victoire de la gauche en 2012 passe par la transformation du PS. Et si ce n'est pas le cas ?

Évidemment, dans son entourage, on rejette l'hypothèse d'une candidature externe. «Candidate hors des primaires ? Je ne me place pas dans cette hypothèse-là, explique le député maire de Laval, Guillaume Garot. Les primaires doivent être un processus de rassemblement.» Le problème est bien là… «Pour l'instant, on ne sait pas quelle sera la forme de la primaire, explique Delphine Batho. Tout le monde a intérêt à ce que le dispositif choisi soit incontestable.» C'est-à-dire des primaires ouvertes le plus largement possible, alors que les royalistes dénoncent la «base étriquée» du PS.

La députée des Deux-Sèvres ne croit pas non plus que Ségolène Royal puisse s'affranchir du PS : «Il ne faut pas confondre les socialistes avec la direction.» La base et l'appareil. Au sein des militants «ségolénistes», la colère contre le PS ne faiblit pas. Sur leur forum Internet, les interrogations vont bon train. Dans le flot des messages, quelques-unes s'interrogent sur la pertinence de voter socialiste ou pas aux régionales. D'autres estiment que Ségolène Royal s'est «libérée» depuis que ses anciens soutiens se sont éloignés d'elle.

Au sein du PS, on ne veut pas croire au scénario catastrophe qui verrait Ségolène Royal s'opposer à sa famille politique. Mais on a aussi échafaudé une théorie sur la déconnexion du PS avec l'ancienne candidate. «Elle a tellement expliqué qu'il y avait elle et nous, que les gens font désormais la distinction», observe un proche de Martine Aubry. Comme si tout le monde avait désormais intégré que Ségolène Royal pouvait vivre sa vie hors du parti…

ELLE EST TOTALEMENT DÉCONNECTÉE DES RÉALITÉS, LA PAUVRE, JE VAIS JUBILER DE LA VOIR SE RAMASSER !

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