TOUT EST DIT

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lundi 30 novembre 2009

Le débat sur l'interdiction des minarets rebondit en France

Les Suisses ont décidé ce dimanche par référendum à plus de 57% des votants d'interdire la construction de minarets. Un résultat jugé diversement en France par les politiques et la presse nationale.
Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, n'est "pas certain" qu'on ait besoin de minarets pour pratiquer l'Islam en France. "Je préfère qu'on ait des lieux de culte officiels, reconnus, pour qu'on ait un islam de France plutôt que d'avoir la pratique de religion dans des endroits qui seraient clandestins", a-t-il expliqué lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. "Est-ce qu'on a forcément besoin de minarets pour le faire? Ça, je n'en suis pas certain". La question de l'interdiction des minarets votée par référendum en Suisse ne se pose pas en France et n'a "rien à voir" avec le débat sur la burqa, a-t-il insisté.

Benard Kouchner, interrogé sur RTL, s'est dit "un peu scandalisé" par ce vote suisse qui constitue selon lui "une expression d'intolérance". [Cette décision] "est négative pour ce qui concerne les inquiétudes même des Suisses parce que si on ne peut pas construire de minarets, cela veut dire qu'on opprime une religion", a déclaré le ministre. J'espère que les Suisses reviendront sur cette décision assez vite", a-t-il ajouté. "C'est une expression d'intolérance et je déteste l'intolérance". La construction de minarets "n'est pas grand chose. Est-ce que c'est une offense dans un pays de montagnes qu'il y ait une construction un peu plus élevée?", a demandé Bernard Kouchner.

Pour le FN, la question se pose en France

La vice-présidente du FN, Marine Le pen, s'est réjouie de la décision des citoyens suisses. "En Suisse, comme en France, les "élites" étaient pourtant massivement pour". "Ces "élites" doivent cesser de nier les aspirations et les craintes des peuples européens qui, sans s'opposer à la liberté religieuse, rejettent les signes ostentatoires que veulent imposer des groupes politico-religieux musulmans, souvent à la limite de la provocation", a-t-elle poursuivi. "Au moment où Nicolas Sarkozy réduit, sur ces sujets, son action à un électoralisme cynique", elle a appelé "les Français qui n'ont pas la chance de pouvoir s'exprimer par référendum à le faire, massivement, lors des élections régionales de mars prochain".

La "peur a gagné" en Suisse, selon la presse française

Les éditorialistes de la presse nationale française reviennent sur ce référendum et expriment leur inquiétude. Elle dénonce "l'esprit de clocher" qui a poussé une majorité de Suisses poussés par "une peur irraisonnée" à souhaiter l'interdiction des minarets.

"En Suisse, la peur a gagné" estime Michel Vagner de L'Est Républicain. "La peur totalement irraisonnée d'une "islamisation sournoise" (sic) de la société" s'étonne-t-il.

Dans La Croix, Dominique Quinio réalise s'interroge : "un tel référendum dans d'autres pays européens ne donnerait-il pas des résultats semblables?" et pense que ces "temps de chômage massif (même si en Suisse ce problème est tout relatif) sont des périodes de repli sur soi, où l'étranger apparaît comme une menace."

Même tonalité chez Michel Lépinay (Paris-Normandie) qui croit que "personne ne peut aujourd'hui garantir qu'interrogés sur la même question, les Français auraient rejeté le projet d'interdire les minarets."

Laurent Joffrin de Libération fait partie de ceux qui notent que "la force absurde du préjugé se vérifie d'autant plus que ce sont les cantons où il y a le moins de musulmans qui ont le plus approuvé la mesure anti-islam réclamée par la droite extrême".

Pour Dominique Garraud de La Charente Libre, "la leçon de la votation suisse sur les minarets vaut pour toutes les démocraties: elle démontre par l'absurde les dangers du référendum dit "d'initiative populaire", "une aubaine et une arme redoutable pour tous les extrémistes sachant surfer sur les peurs irrationnelles des opinions publiques."

Le Journal de la Haute-Marne sous la plume de Patrice Chabanet rappelle que l'UDC, le parti d'extreme droite qui a provoqué le référendum, a récemment mené campagne contre "les frontaliers français, traités de "racaille d'Annemasse"."

Pour La République du Centre, Jacques Camus regrette que "le triomphe de "l'esprit de clocher", au sens le plus étroit du terme"." L'éditorialiste craint "ces référendums populaires présentés comme la panacée démocratique et pouvant engendrer, sous le coup de l'émotion, des dérives populistes".

" La France de la burqa n'est pas la Suisse du minaret" écrit Xavier Panon dans La Montagne. "Mais la victoire du parti de droite helvétique, dans sa virulence contre les étrangers, n'en sonne pas moins comme un coucou!", prévient-il.

COMPRENONS NOUS BIEN, L'ISLAM EST UNE RELIGION DE PAIX D'ACCORD, MAIS DE LÀ À LAISSER L'EUROPE (une partie,au moins) SE FAIRE ENVAHIR PAR LES MUSULMANS IL Y A UN PAS QU'IL NE FAUT PAS FRANCHIR.
LE DÉBAT SUR LA L'IDENTITÉ NATIONALE Y EST LIÉ, L'ISLAM EN FAIT PARTIE.

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