Si les cas recensés de grippe A restent limités dans les entreprises, la multiplication des fermetures d'écoles pose des problèmes d'absentéisme des salariés. Ces derniers sont encouragés à utiliser jours de congés et RTT.
Le gouvernement travaille toujours à une adaptation du régime de chômage partiel pour cas de grippe A (H1N1). Il s'agit de faire face à une éventuelle paralysie de l'économie pour cause de personnel décimé par la pandémie : commerces désertés, approvisionnements rendus difficiles, etc. Mais, à plus court terme, c'est à une autre forme d'absentéisme que les entreprises sont confrontées. La multiplication des fermetures d'écoles et de classes depuis quelques jours (plus de 350 établissements étaient fermés à la veille du week-end) contraint nombre de salariés à s'absenter afin d'assurer la garde de leurs enfants. Or, si les entreprises ont anticipé des mesures pour poursuivre leur activité pendant la pandémie (consignes de prévention, achat de masques), rares sont celles qui ont mis au point un dispositif clair pour palier des absences non médicales.
Un dispositif limité
Les plus aptes restent assurément celles qui ont développé le télétravail. C'est le cas, par exemple, de SGS. L'entreprise, spécialiste de la certification et du contrôle, privilégie cette méthode depuis huit ans. « Près de 60 % du personnel qui n'est pas sédentaire sont équipés pour pouvoir travailler de la sorte », explique Francis Bergeron, le DRH, tout en admettant que cela a facilité la mise en place du plan grippe A.
Pour les autres, il ne reste que la possibilité d'autoriser l'absence des salariés concernés. Un dispositif qui a cependant ses limites. Si, dans la fonction publique, un fonctionnaire peut bénéficier de 6 jours au maximum d'absence pour garder son enfant, qu'il soit malade ou qu'il ne puisse se rendre à l'école en raison d'une fermeture, c'est loin d'être le cas dans le privé. La possibilité de prendre des « congés pour enfant malade » (de 3 à 5 jours non rémunérés dans la majeure partie des cas, sauf accord particulier) ne s'applique pas si l'enfant est en bonne santé et suit sa scolarité dans un établissement fermé.
Dans la majeure partie des cas, le salarié doit donc s'absenter en posant des jours de congés ou de RTT. « Comme dans l'ensemble du groupe Crédit Mutuel Arkea, nous offrons plus de souplesse pour la prise de RTT » , explique Philippe Bondoux, directeur général de Financo. Mais ce type de mesures risque de trouver ses limites (en particulier pour les salariés qui disposent de peu de congés) si la pandémie continue à prendre de l'ampleur. Et la question de la nécessité d'un dispositif spécifique commence se poser. « Nous avons posé la question en comité d'entreprise pour savoir si un dispositif spécifique était envisagé, mais, pour l'instant, nous n'avons toujours pas de réponse » , explique le représentant du personnel d'une entreprise de chaudronnerie du Calvados, où quatre nouvelles écoles viennent d'être fermées.
lundi 30 novembre 2009
Grippe : les RTT et les congés à la rescousse dans les entreprises
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