TOUT EST DIT

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mardi 24 novembre 2009

La consommation des ménages résiste toujours

Les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 1,1% en octobre. En revanche, l'amélioration du climat des affaires marque le pas.

Après avoir évité de consommer cet été, les ménages français ont repris le chemin des magasins depuis la rentrée. L'Insee vient d'annoncer une hausse de 1,1% des dépenses de consommation en octobre, après une progression de 2,4% en septembre. A Bercy, on s'est aussitôt félicité de cette hausse de la consommation, principal moteur de la croissance française, qui "continue de résister, conformément aux anticipations du gouvernement".

"Cette résistance n'est pas uniquement liée au secteur automobile. En octobre, tous les postes de la consommation enregistrent une hausse significative", détaille-t-on dans l'entourage de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde. De fait, les dépenses en biens durables progressent toujours (+1,3%) après l'accélération de septembre (+5,1%). Celle-ci était due à des achats d'automobiles très dynamiques (+10,2%), alors qu'en octobre "les ménages ont freiné sur ces achats", indique l'Institut national de la statistique. En revanche, ils ont accéléré leurs dépenses en équipement du logement (+2,2% après +0,7% en septembre), chacun des postes d'équipement (mobilier, électroménager, électronique et informatique) contribuant à cette hausse.

"En particulier, la réforme des soldes prévue par la Loi de modernisation de l'économie (LME, adoptée en août 2008, ndlr) avec l'introduction des soldes flottants a soutenu la consommation en produits textiles en octobre", ajoute encore le ministère des Finances. Selon l'Insee, les achats de textile-cuir progressent de 2,6% après un mois de septembre déjà dynamique (+2,9%). Les dépenses de consommation en "autres produits manufacturés" (pharmacie, édition, bricolage, parfumerie, etc.) sont également en légère hausse en octobre (+ 0,3%, après +0,4% en septembre).

"Malgré la dégradation du marché du travail, la consommation pourrait ne pas décrocher sensiblement au cours des prochains mois", estime-t-on au ministère de l'Economie. Une bonne nouvelle pour l'économie, en voie de reprise, avec une progression de 0,3% du PIB au troisième trimestre par rapport au deuxième, selon les derniers chiffres communiqués par l'Insee.

Toutefois, l'indicateur du climat des affaires, publié également ce mardi, est venu rappeler que l'économie française est encore convalescente. De fait, le moral des industriels français a interrompu en novembre la lente remontée entamée au printemps après sa descente aux enfers provoquée par la crise, se stabilisant au niveau bas atteint en octobre (89 points), a annoncé l'Insee. Cet indicateur synthétique du climat des affaires avait touché un plancher depuis sa création en mars à 69 points, après quinze mois de dégringolade continue. Depuis lors, il s'était redressé, se rapprochant mois après mois de sa moyenne de longue période (100 points) sans toutefois réussir à retrouver ce niveau.

"L'amélioration du climat conjoncturel marque le pas dans l'industrie manufacturière", explique l'Institut national de la statistique. "Les chefs d'entreprise interrogés en novembre 2009 indiquent une stabilisation de la conjoncture industrielle". Seules bonnes nouvelles, le jugement des entrepreneurs sur leur activité passée continue de se redresser, gagnant 5 points à -6 points. Et en grignotant un point, leur jugement sur les perspectives générales de production retrouve sa moyenne de longue période (-9 points).

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