Jacques Chirac est au centre d'une polémique ce mardi pour les propos qu'il a tenus en compagnie d'Alain Juppé au sujet d'un jeune de Lormont (Gironde), rencontré lors d'une promenade dans les rues de Bordeaux. «A mon avis, il n’est pas tout à fait natif de... né là», a déclaré l'ex-président de la République.
Jacques Chirac a déjà créé la polémique à deux reprises pour des propos similaires. Le plus célèbre précédent est sa phrase prononcée à Orléans lors d'un banquet avec les militants RPR en 1991. Il s'emporte et se lance dans une défense de «l'ouvrier français qui gagne 15.000 francs (2.900 euros environ) et voit sur le palier de son HLM un immigré nanti de trois ou quatre femmes, d'une vingtaine de gosses, qui touche plus de 50.000 francs (7.600 euros environ) d'allocations diverses et qui ne travaille pas; si vous ajoutez le bruit, et l'odeur, le travailleur français devient fou.»
L'expression «le bruit et l'odeur» fera le tour du paysage politique, provoquant un tollé à gauche. Même le centriste Jacques Barrot se dit «choqué», tandis que Philippe Séguin essaiera de défendre Chirac en disant que les propos ne s'adressaient pas aux «immigrés en situation régulière», ou bien aux «immigrés qui ont déjà la nationalité française» (sic). Le groupe Zebda en fera même une chanson.
Cochin
Bien qu'il soit signé par Jacques Chirac, beaucoup voient dans ce texte la griffe de ses conseillers Marie-France Garaud et Pierre Juillet. Jacques Chirac s'éloignera par la suite de ses deux conseillers, bien aidé en cela par le score du RPR aux européennes de 1979. Le parti avait fini 4e derrière les centristes, le PS et le PCF.
C'EST AUTRE CHOSE QUE CE CONSENSUS MOU AUTOUR D'UN DISCOURS POLITIQUEMENT CORRECT
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