TOUT EST DIT

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lundi 11 mai 2009

Sarkozy et Merkel unis pour une même Europe

Les deux chefs d'Etat, réunis dimanche à Berlin pour un meeting en vue des élections européennes, ont combattu l'idée d'une «Europe sans frontières» et milité pour un renforcement des institutions.

A quatre semaines des élections, la chancelière allemande Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy se sont retrouvés dimanche à Berlin, pour faire cause commune au cours d'un meeting dédié aux Européennes. Les deux chefs d'Etat en ont profité pour s'unir et défendre leur vision commune de l'Europe, en dénonçant notamment l'idée d'un « élargissement indéfini».

«Cela n'a pas de sens s'il y a toujours plus de membres et que nous ne pouvons plus rien décider», a ainsi déclaré la chancelière». «Il est juste de dire aux gens, lors de cette campagne pour les élections européennes, que nous ne pouvons pas faire entrer tout le monde en Europe en tant que membre à part entière», a ajouté Angela Merkel. «Notre position commune est donc la suivante: un partenariat privilégié pour la Turquie, mais pas une adhésion pleine et entière».

Le président français, qui est un opposant de longue date à une adhésion d'Ankara, a lui aussi dénoncé l'idée d'un « élargissement indéfini » de l'UE, sans toutefois citer la Turquie. «Quand Angela Merkel dit : l'Europe doit avoir des frontières, elle a raison, parce qu'une Europe sans frontières sera une Europe sans volonté, sans identité, sans valeurs. Et, si l'Europe ne défend pas ses valeurs, qui le fera à la place de l'Europe ?», a lancé Nicolas Sarkozy aux jeunes du parti de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), organisateur du rassemblement.

L'amitié franco-allemande, un «trésor» pour l'UE

Nicolas Sarkozy s'est également exprimé sur la question des institutions européennes. «Nous voulons avec Angela Merkel une Europe qui ait des institutions dignes de ce nom», a-t-il souligné. «L'Europe ne peut pas continuer à changer tous les six mois de président. L'Europe ne peut pas continuer à se mettre d'accord uniquement sur le minimum alors que le monde entier attend le maximum de l'Europe», a-t-il déclaré, tout en appelant de ses voeux «une Europe qui n'impose pas au monde ses valeurs mais qui ait le courage de défendre ses valeurs à la table du grand concert mondial».

Le chef d'Etat français a par ailleurs affirmé que l'amitié entre la France et l'Allemagne était «le trésor le plus précieux pour l'Europe et le monde entier». «La responsabilité d'Angela Merkel et de moi-même est de porter l'amitié entre l'Allemagne et la France comme le trésor le plus précieux, pas simplement pour les Allemands, pas simplement pour les Français, mais pour toute l'Europe et pour le monde entier», a-t-il ainsi affirmé. Angela Merkel a pour sa part assuré que «sans l'Union européenne, il n'y a pas d'unité allemande», que «ce sont les deux faces d'une même médaille», et que «la France et l'Allemagne sont le moteur de l'Europe».

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