dimanche 16 février 2014
Mme Taubira doit démissionner
Non seulement la garde des Sceaux fait preuve d’un esprit partisan insupportable dans les fonctions qu’elle occupe mais, en plus, elle incarne l’incompétence en politique.
Qui se souvient encore que, pendant le débat opposant Nicolas Sarkozy à François Hollande, ce dernier, dans sa ridicule anaphore, avait notamment déclaré : « Moi président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante » ? Quelle promesse insupportable à relire alors qu’au cours des vingt mois écoulés, jamais la justice n’a été autant instrumentalisée au service d’une clique socialiste qui n’a cherché qu’à régler de vieux comptes. Car Mme Taubira ne se comporte pas comme la gardienne scrupuleuse de codes s’appliquant selon que l’on soit “puissant ou misérable”, elle est la sombre exécutante d’un cabinet noir destiné à salir le quinquennat écoulé et l’instigatrice d’une nouvelle justice de classe.
À peine était-elle installée Place Vendôme qu’une curieuse affaire des sondages visant différentes enquêtes d’opinion sollicitées par l’Élysée avant 2012 a prospéré à toute vitesse devant les tribunaux. Jusqu’à ce que certains esprits avisés s’aperçoivent que l’association qui avait porté plainte comptait dans son comité de parrainage une certaine Christiane Taubira. Heureusement, la ficelle était trop grosse pour certains juges intègres de la cour d’appel, qui ont déclaré recevable la plainte de Patrick Buisson contre la garde des Sceaux. Accusée d’être “juge et partie”, celle-ci va donc être inévitablement entendue par la justice.
Plutôt que de se faire oublier après cette sinistre bévue, la ministre a fait convoquer le procureur général près la cour d’appel de Paris, un magistrat dont tout le monde salue le professionnalisme, afin de l’inciter gentiment à prendre une retraite dorée à la Cour de cassation, sous prétexte qu’il n’avait pas la bonne sensibilité. Heureusement, l’intéressé, François Falletti, n’a pas cédé et a pris soin d’alerter les médias de manière à se protéger et à montrer quelles sont les méthodes usuelles d’un pouvoir qui promettait de faire fonctionner la justice de manière indépendante. À condition, sans doute, d’avoir sa carte du Parti socialiste ou celle du Syndicat de la magistrature.
Prise “la main dans le pot de confiture”, la locataire de la Place Vendôme a eu bien du mal à se justifier, comme elle avait eu grand peine à occulter la présence d’un cabinet noir à l’Élysée en novembre dernier. Mais celle qui, il y a treize ans, alors députée de Guyane, avait tenté de faire annuler la condamnation d’un de ses fils pour complicité de vol, a une nouvelle fois reçu le soutien de cette gauche de la gauche qui voit en elle la pasionaria « d’un changement de civilisation », souhaité par les enfants attardés de Mai 68 qui ne pensent qu’à déconstruire la société, pierre par pierre.
Mais voilà, non seulement cette garde des Sceaux fait preuve tous les jours d’un esprit partisan insupportable dans les fonctions régaliennes qu’elle occupe ; non seulement elle est devenue un nouvel emblème de cette gauche immorale et cynique ; mais en plus de cela elle est maintenant le symbole même de l’incompétence en politique. Car la semaine dernière, le 5 février, un certain Amadou F., principal suspect dans le meurtre d’un disc-jockey en 2011 en Seine-Saint-Denis, a été remis en liberté… parce que le tribunal de Bobigny, connu pour son laxisme, voire sa complaisance à l’égard des délinquants, n’avait pas procédé à l’entretien des fax, et notamment au changement des cartouches d’encre, empêchant ainsi de donner suite à l’appel de ce présumé criminel.
La veuve de la victime a aussitôt fait part de son indignation, qui est celle de tous les Français stupéfaits par tant de légèreté, voire d’irresponsabilité, et n’a pas exclu de « demander des comptes à la justice ». Qu’un tribunal, important par le nombre des affaires qu’il traite, se comporte de cette manière est insupportable pour tous les Français qui assistent, impuissants, à la montée de la criminalité, des vols ou des braquages. Mais il ne peut pas se produire une faute aussi grave dans notre système judiciaire sans qu’il y ait un et un seul responsable en dernier ressort. Même si c’est sans doute toute une chaîne de négligences qui est en cause. Aucun Français ne comprendrait que la garde des Sceaux se déclare “responsable mais pas coupable”. Aucun citoyen et contribuable ne saurait supporter une telle défausse, surtout de la part d’une ministre qui passe son temps à intervenir ici ou là pour son fils, pour une association amie ou pour faire muter un magistrat trop inflexible. On savait que Christiane Taubira était dangereuse et malveillante. La voilà maintenant clairement incompétente. C’en est trop pour l’un des ministères les plus importants de cette République qui se voulait « irréprochable ». Pour sauver la justice, elle doit démissionner.
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