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jeudi 9 octobre 2014

Qui sont les « plus zézés » ?

Qui sont les « plus zézés » ?

Depuis le début du quinquennat de François Hollande, c'est la rengaine que l'on aura le plus entendue, martelée à satiété pour justifier les choix gouvernementaux. Pour l'exécutif, les réformes dans la justice imposent (c'est bien le mot) le surcroît d'efforts demandé aux « plus zézés » (comprendre évidemment « les plus aisés »). Nul ne songerait à contester une juste contribution de chacun, selon ses moyens, au redressement du pays, si prévalait une vision moins caricaturale. Car qui sont en vérité les « plus zézés » ? Sûrement pas les « très zézés » qui capitalisent grâce aux niches fiscales. Ou ceux qui ont fait leurs valises (de billets) depuis longtemps. Ou encore ceux qui aspirent à le devenir en s'exilant pour étudier ou créer leur entreprise.
Restent donc, chez nous, les « plus zézés » qui le sont de moins en moins sous le poids de la chape fiscale. Ceux qui cotisent pour tout et n'ont droit à quasiment rien. En témoigne, avec la présentation du budget de la Sécurité sociale, cette proposition d'amendement des députés socialistes qui voudraient instaurer une modulation des allocations familiales en fonction des revenus.
Soucieux de ménager ses frondeurs, le gouvernement s'est dit ouvert à un dialogue, même s'il s'était engagé à ne pas toucher au principe d'universalité des « allocs » lorsqu'il a réformé le quotient familial. Serait-il logique que les cotisations des fameux « plus zézés » deviennent un élément de politique de redistribution, normalement dévolu à l'impôt ? « Pour l'instant », François Hollande y est opposé.
On n'a pas fini de déplorer les coups de rabot incohérents d'un pouvoir se refusant à une réforme fiscale d'envergure qui aurait rendu l'impôt sur le revenu progressif et obligatoire pour tous, en lui assignant cette fonction « redistributive » envers les plus démunis. Voilà qui constituerait un acte citoyen évitant les bricolages au nom d'une équité discutable. Car le gouvernement préfère « chouchouter » ses clientèles. Celles qui échappent au jour de carence, conservent leurs régimes spéciaux de retraite, voyagent gratuitement en famille, etcæ À quand la fin du refrain éculé sur les « plus zézés » ?

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