TOUT EST DIT

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lundi 30 juin 2014

Rock n’ roll attitude

Rock n’ roll attitude

Rock n' roll ! Oui, Jean-Claude Mailly, numéro un de Force ouvrière, a prévenu que la conférence sociale des 7 et 8 juillet prochains promet d'être « rock n' roll ». Manière assez peu conventionnelle, il est vrai, d'envisager cette troisième grand-messe sociale du quinquennat hollandais, réunissant (en principe) tous les partenaires sociaux. Il faut dire que la lettre ouverte adressée ce week-end à l'exécutif par huit organisations patronales n'a pas peu contribué à la montée des tensions. Inhabituellement solidaires, les organisations patronales lancent un « cri d'alarme » en demandant au président et au Premier ministre la mise en 'uvre immédiate du Pacte de responsabilité (et accessoirement de solidarité) et un moratoire sur les mesures contraignantes.
Les leaders syndicaux y ont vu une intolérable pression du patronat sur le gouvernement pour lui dicter un ordre du jour. Sans doute n'est-ce pas totalement faux. Mais ils ont tort de sous-estimer une exaspération qui n'est pas seulement l'apanage des grands patrons gavés de dividendes. Ils ne représentent que 6 % des chefs d'entreprise.
Il convient d'ajouter que, depuis des semaines, se multiplient dans le désordre du côté syndical les menaces de boycott de la conférence si tel ou tel sujet qui fâche est abordé. Cuieuse conception du dialogue « sous conditions » quand l'installation du pays dans un chômage de masse et une absence de croissance imposeraient une concertation renforcée et sans préalable.
Il faut dire que les hésitations et les reculades du pouvoir, ajoutées aux critiques de sa propre majorité, conduisent à une semi-paralysie. Elles encouragent aussi les surenchères contradictoires des corps intermédiaires sur un exécutif fort en promesses et faible en actes. François Hollande, lui-même, a fait le cruel aveu d'un blocage des réformes. Il voulait renouveler la démocratie sociale. Il lui a hélas manqué le courage politique pour surmonter la force stérilisante des technocrates de la fonction publique et des apparatchiks syndicaux. D'où l'ambiance « rock n' roll » !

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