TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

jeudi 8 mai 2014

L’effet toboggan

Sauf retournement improbable, une mécanique implacable se met en place pour pousser le président vers la sortie.
En politique, rien n’est désespéré tant qu’on garde sa liberté de mouvement. Or, François Hollande est bien près de perdre la sienne puisque, comme nous le montrons cette semaine ; deux ans à l’Élysée ont suffi à lui faire perdre le soutien du noyau dur de son électorat.
Une à une, toutes les fenêtres de tir se sont refermées devant lui : le retour de la croissance qu’il a trop promise pour qu’on puisse encore le croire, et surtout qu’on l’impute à sa politique le jour où elle s’annoncera ; l’espoir de remobiliser ses troupes par une fuite en avant dans le “sociétal” que personne ne lui réclamait à l’exception d’une minorité qui le tient désormais en otage ; et maintenant la possibilité d’une dissolution réussie. Autrement dit, permettant à la gauche de transférer à la droite la responsabilité des ré formes et l’impopularité qui va avec.
Risqué, le calcul serait jouable si l’impopularité en question portait seulement sur la politique et non pas aussi sur celui qui l’incarne. Qui sait si, à la suite d’une victoire de la droite aux législatives, celle-ci ne descendrait pas dans la rue pour réclamer la démission du président ? Cette épreuve de force, ni Mitterrand ni Chirac n’eurent à la subir parce qu’ils régnaient sans partage sur leur camp… Ce n’est plus le cas de François Hollande, qui a nommé à Matignon davantage qu’un rival, un substitut que le PS pourrait bien lui préférer en 2017. Autant dire que le président n’a peut-être pas mangé tout son pain noir pour les trois ans qui lui restent à l’Élysée !

0 commentaires: