TOUT EST DIT

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mardi 27 mai 2014

La guerre des chèques !

La guerre des chèques !


Copé visé, « Sarko » touché, et l'UMP coulée ! Ainsi serait-on tenté de résumer le jeu de massacre qui a succédé hier au « séisme » des européennes. Comme s'il en était une inéluctable conséquence en même temps que l'une des causes. Et comme s'il fallait donner, a posteriori, des justifications supplémentaires au vote protestataire. Car si le lamentable feuilleton de la « guerre des chefs » durait depuis trop longtemps à l'UMP, il s'y ajouté hier un emballement qui préfigure une probable dislocation du parti. Le rêve caressé par Marine Le Pen de faire imploser la droite après avoir vidé le PS de son électorat populaire est en passe de se réaliser.
Bref, au lieu d'un sursaut urgent et d'une prise de conscience collective, c'est la lente décomposition de notre vie politique qui se poursuit. Celle de l'UMP a atteint un point de non-retour avec les invraisemblables rebondissements de l'affaire Bygmalion. D'abord accusé de favoritisme à l'égard de cette société de conseil, Jean-François Copé a vu l'avocat de celle-ci révéler que des meetings de campagne de Nicolas Sarkozy, en 2012, avaient été facturés à l'UMP sous le titre frauduleux de « conventions » pour un montant de 11 millions d'euros. D'où les perquisitions diligentées dès hier soir au siège du parti.
Dans cette « guerre des chèques », où il ne faut pas être dupe des aveux orientés des uns et des autres pour dédouaner leurs proches, il reste à savoir qui signait et qui savait. En tout cas, pour le plus grand soulagement de Jean-François Copé, voici Nicolas Sarkozy revenu lui aussi dans la ligne de mire des snipers de l'UMP, irrités par sa tribune très libre dans Le Point à la veille des européennes.
Au fond, on risque d'en arriver à l'anéantissement d'un parti d'opposition incapable de surmonter les pièges de notre monarchie présidentielle qui attise, bien avant l'heure, le choc des ambitions. On voit mal comment, dans le contexte actuel, Jean-François Copé pourrait rester à la tête de l'UMP. Mais on voit encore plus mal qui pourrait lui succéder dans un tel marigot.

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