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jeudi 10 avril 2014

Le triste bilan d'Harlem Désir au PS

Le premier secrétaire du PS va entrer au gouvernement comme secrétaire d'État. Une manière de l'exfiltrer du parti, où il n'a pas brillé. 

Que restera-t-il d'Harlem Désir à la tête du PS ? Au mieux, pas grand-chose. Depuis son accession à la tête du parti en octobre 2012, la Rue de Solférino a des allures de morne plaine. Les élus socialistes, députés et sénateurs, lèvent les yeux au ciel ou soufflent d'exaspération à la moindre question sur le rôle du parti. Ils le jugent tellement inutile qu'ils préfèrent ne pas en parler.
Les plus indulgents s'interrogent sur les marges de manoeuvre de toute formation politique en période de pouvoir. Après tout, les fortes têtes sont ministres, le pouvoir est au gouvernement, au Parlement. Mais, dans le fond, comme le PS pourrait être utile ! Il devrait relayer les décisions de l'exécutif, les expliquer sur le terrain. Il aurait, par exemple, pu animer la campagne municipale, qui s'est achevée pour la gauche par une débâcle historique... Dont le chef de l'État attribue en partie la faute... au parti !

Gaffes en série

On retiendra d'Harlem Désir au PS quelques gaffes. La plus spectaculaire : lorsqu'il s'est démarqué de... François Hollande dans l'affaire Leonarda. Le président a proposé le 19 octobre dernier à la jeune fille expulsée dans le cadre scolaire de rentrer seule du Kosovo... Désir a répliqué en disant qu'il fallait aussi accueillir sa mère et ses frères et soeurs. François Hollande recadré par le patron de son propre parti, c'était cocasse. "Surréaliste, inouï, d'une naïveté confondante" pour les socialistes. 
Sa gaffe la plus insolite ? Entre les deux tours des municipales, lors d'une conférence de presse, il a annoncé que le PS se retirait du second tour à Tarascon pour lutter contre le FN. Problème : avec 6,43 % des voix au premier tour, la liste socialiste était déjà éliminée. 
Harlem Désir, ancien leader charismatique de SOS Racisme, député européen, avait gagné du galon en animant le PS pendant la primaire de 2011. Une alliance improbable de ministres - Manuel Valls, Stéphane Le Foll, Pierre Moscovici et Vincent Peillon - l'a porté au pouvoir pour contrer Jean-Christophe Cambadélis qui rêvait du poste. C'est ce dernier, député de Paris, qui devrait le remplacer. Si sa mission est de faire mieux qu'Harlem Désir, il devrait y parvenir sans trop de difficultés.

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