TOUT EST DIT

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lundi 21 avril 2014

Frondeurs ou « godillots » ?

Frondeurs ou « godillots » ?


Les 50 milliards d'économies sur les dépenses de l'État entre 2015 et 2017, tels que les a présentés, mercredi, Manuel Valls ont évidemment décuplé les ardeurs contestataires des quelque cent députés PS qui, avant le vote de confiance du 8 avril, avaient réclamé un « contrat de majorité » pour signifier qu'ils n'avaleraient pas n'importe quelle couleuvre.
Ils avaient été 11 en tout à s'abstenir lors du vote de confiance. Ils ont été 11 (un hasard ?) encore à écrire jeudi au Premier ministre pour lui rappeler que le plan de 50 milliards était « contraire aux engagements pris devant nos électeurs ». Ils sont sans doute bien plus de 11 au groupe socialiste à grincer des dents.
Et au final, ils devront s'incliner. Il ne s'agit pas ici de savoir s'ils ont tort ou raison sur le fond, mais simplement de rappeler la logique de fonctionnement de la V e République. Un député de la majorité a le droit, au grand maximum, de ronchonner devant micros et caméras. Mais dès que survient le moment crucial, celui du vote, il est renvoyé à sa dure condition de « godillot » qui doit se soumettre de gré ou de force. Les aménagements cosmétiques réalisés sur notre Constitution d'essence bonapartiste n'y ont rien changé.
Si le récalcitrant s'entête, « on » – tout à la fois l'Élysée, Matignon et la direction du parti – dispose de toute une gamme de menaces, avec en premier lieu celle de trouver un candidat plus docile lors des prochaines législatives. Et c'est ainsi que la V e perdure.

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