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lundi 3 février 2014

Les Français presqu’unanimes contre l’adhésion de la Turquie à l’UE


Les Français ne veulent pas de la Turquie dans l’Union européenne : c’est ce qui ressort des résultats du dernier sondage d’opinion réalisé par l’Ifop auprès 4879 Français ainsi qu’Allemands, Britanniques, Belges, Espagnoles et Italiens. Enquêtés peu avant de la visite officielle de François Hollande à Ankara, les habitants de l’Hexagone ont affiché une fois de plus une attitude défavorable à l’égard de l’entrée de la Turquie dans l’UE.
Selon des sondages précédents de l’Ifop, en 2003, 54% de Français disaient « non » à l’intégration de l’Etat turc dans l’Union européenne, alors qu’en 2005 il y en avait déjà 65 %. Mais cette fois-ci, le nombre d’opposants français à l’adhésion de la Turquie a atteint un niveau record en Europe - 83% ! Apparemment, c’est ce résultat-là qui a forcé Hollande (qui est le premier président français depuis l’époque Mitterrand à se rendre en visite officielle en Turquie) à se montrer prudent en s'exprimant devant le président turc Abdullah Gül et à promettre de ne prendre une décision concrète qu’après avoir consulté les Français par referendum.

A la différence de M. Hollande, Nicolas Sarkozy avait à l’époque une prise de position très ferme sur cette question. Il a fait comprendre à la Turquie qu’il n’y avait pas de place pour elle en Europe. Grâce àcette conviction de l’ex-président de la République, la France a pu ratifier le Traité de Lisbonne, les négociations sur ce traité ayant été très dures après le rejet de la Constitution européenne par le peuple français dont une des causes était la « question turque ». Les uns considèrent que la présence de la Turquie en l'UE menacerait la laïcité européenne, les autres croient que les valeurs chrétiennes et les valeurs musulmanes ne sont pas compatibles. Aux yeux des Français, la Turquie incarne une civilisation qui se distingue considérablement de celle de l’Europe. Par ailleurs, cette vision est partagée par d’autres Européens qui ne peuvent pas s’imaginer la Turquie au sein de l’UE. Seuls les Espagnoles (56%) et les Italiens (50%) se montrent favorables à la perspective de l’adhésion de la Turquie, selon l’Ifop.
La Turquie est un membre associé de l’Union européenne depuis 1964. Mais il est évident que le pays n’est pas toujours prêt à satisfaire toutes les critères de Copenhague. Bien au contraire, la Turquie s’écarte de la ligne droite et renonce à des valeurs laïques prônées il y 90 ans par Atatürk. L’islamisation du pays ainsi que le dernier scandale de corruption nuisent à l’image de la Turquie en Europe. En outre, bientôt les Turcs seront beaucoup plus nombreux que les populations de l’Europe, vu l’intensification de la politique démographique dans ce pays, et pourront dicter leur volonté à des anciens membres de l’UE.
Au sein même de la Turquie on serait déçu par l’absence de l’accord avec les Européens sinon, comment expliquer une islamisation rampante de l'Etat turc ? Après avoir compris que l’UE ne veut pas de la Turquie, Erdogan a misé sur la restauration de l’Empire ottoman. Mais il se peut, qu’Erdogan profite tout simplement de la déception de sa population pour poursuivre ses buts. Il semble que l’UE et la Turquie suivent des différentes voies.

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