lundi 3 février 2014
DU BON EMPLOI DU PIN’S
Le patron du Medef por-te un pin’s avec ce slo-gan radical : « Un mil-lion d’emplois ». Ni plus, ni moins. Un pin’s… Autant dire une breloque antédiluvienne pour les nouvelles généra-tions. Certains ont ironisé en glissant : « C’est son père qui lui a donné ». Papa Yvon était en effet patron du CNPF au début de la décennie 80, c’est-à-dire l’âge d’or de cette mode aujourd’hui désuète. La marionnette de son fils, avec ses yeux plissés de malice et sa tête légèrement entre les épaules, a déjà atteint le statut d’idole aux Guignols
de l’Info. Le ministre du dit travail, croisant le leader du Medef, pointa du doigt le re-vers du veston du patron : « C’est un engagement » ? Le big boss, pince-sans-rire répondit du tac au toc : « Non, un pin’s ». Il n’en fallut pas plus pour réveiller la nostalgie chez les collection-neurs. Cette babiole à accro-cher avec l’épingle papillon aura-t-elle l’effet symétri-que ? Le pin’s identitaire, fédérateur ou publicitaire, traduit-il un inconscient pa-tronal prometteur ou une provocation. ? Le très sérieux ministre de l’Economie, Pier-re Moscovici y a vu une pro-messe.
Qui n’a pas connu en vacances ou au travail, un co-pain faisant une halte autour d’une p’tite bière pour disser-ter des heures sur ses pin’s accrochés sur du liège, ou ses modèles cultes, le « Chaus-sée aux moines » ou la ver-sion parlante « tout à fait Thierry »…
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