TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 8 février 2014

Le vinaigre socialiste


La sagesse populaire veut qu’“on n’attire pas les mouches avec du vinaigre”. La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, la Cnuced, vient d’en donner un parfait exemple en publiant une étude passionnante sur les flux d’investissement directs étrangers (IDE) — fusions-acquisitions et flux financiers — dans le monde. Il en ressort qu’en France, ils ont chuté de 77 % en un an. Notre pays n’a attiré que 5,7 milliards de dollars en 2013… contre 96 en 2007.
Le plongeon français est doublement problématique. Déjà, parce qu’il fait suite à une baisse de 35 % en 2012 (en deux ans, les IDE ont donc fondu de 85 %). Mais, bien pire, ces flux montrent, à ceux qui en doutaient encore, que la France a décroché d’un point de vue économique car les montants investis dans le monde ont, eux, en revanche, progressé de 11 % en 2013 !
Seizième du classement l’année dernière, la France a disparu du classement des vingt premiers pays à attirer les flux étrangers. Avec la Hongrie, elle fait partie des pays qui ont le plus reculé en un an ; elle est distancée en Europe par le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Espagne, l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Belgique.
La plupart de ces pays sont considérés comme tax friendly, expliquent les Nations unies. À l’inverse d’une France plombée par une grande instabilité législative, par une créativité fiscale sans fin qui a donné le jour à la tranche d’imposition à 75 %, véritable repoussoir auprès des investisseurs étrangers. La Cnuced aurait pu tout aussi bien ajouter l’impossibilité de réformer notre pays, à l’inverse de l’Italie ou de l’Espagne dont les cour bes de chômage viennent de s’inverser, ou un climat social délétère dans lequel les preneurs d’otages de l’usine Goodyear d’Amiens ont été davantage présentés comme les Robin des bois des temps modernes que comme des délinquants.
Interrogé au Grand Jury de RTL, Pierre Moscovici, ministre de l’Économie, a affirmé que « la Cnuced était un organisme crédible mais pas forcément pour ce type de chiffres ». Il est bien connu que chez les (mauvais) médecins, le patient n’est jamais malade, c’est toujours le thermomètre qui ne fonctionne pas !

0 commentaires: