TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

vendredi 21 février 2014

AH QU’ELLES SONT JOLIES…

AH QU’ELLES SONT JOLIES…


On ne dira jamais assez les vertus de l’alternance. Car qui d’autre qu’un président socialiste pourrait, à la manière de François Hollande, mener une telle offensive de charme en direction de chefs d’entreprise si souvent vilipendés ? Quasiment une réhabilitation. Après le hug californien (l’accolade au leader des « pigeons »), c’était « petits fours et photo officielle » hier à l’Élysée pour une trentaine d’investisseurs internationaux. Avec, en musique de fond, une ritournelle hésitant entre un slogan de l’Internationale (« Patrons du monde, unissez-vous ») et un tube d’Enrico Macias (« Ah qu’elles sont jolies les entreprises de mon pays »). Étonnant quand on se souvient qu’il y a moins de deux ans, le même homme, alors en campagne, grimpait sur la camionnette des syndicalistes de Florange et déclarait la guerre à la finance mondiale : « Mon véritable adversaire ». Mais bon, l’emphase électorale, ce moment où la politique rêve de sentir le souffle de l’Histoire passer sur elle, résiste mal à l’épreuve du pouvoir. Dans une France en perte d’attractivité mais qui ne peut être coupée du monde, près d’un emploi sur sept dépend de capitaux étrangers. Le salut économique ne connaît donc pas de frontières.

0 commentaires: