TOUT EST DIT

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mardi 14 janvier 2014

La fin des présidents?

Le vingt-quatrième sera-t-il le dernier (au moins au sens contemporain)? Pour le général de Gaulle, créateur de la présidence de la République souveraine de la Ve République, le président devait être le "guide de la France",  le "chef de la Nation", le monarque républicain, un modèle, un exemple pour les citoyens. Aujourd’hui, l’institution incarne tout le contraire, le carriérisme débridé, le nombrilisme, l’impuissance et l’aveuglement. La présidence gaullienne était faite pour les grands hommes de l’histoire, pas pour des politiciens. Dans un monde médiocre qui est le nôtre, le piège de l’Elysée est inévitable. Il pousse de petites gens à se prendre pour le roi, à oublier l’intérêt général et se focaliser sur leur ego pendant 5 ans,  à l’abri de toute sanction et mise en jeu de leur responsabilité, à et préparer une réélection qui les pousse à céder à la démagogie et à renoncer à travailler en profondeur pour le bien du pays. Cette vraie/fausse monarchie dégénérée, décadente, conduit le pays à l’abîme. Parmi les politiciens candidats à la succession, les Valls, le Pen, Copé, Fillon, Borloo aucun ne me paraît, sur le plan de la volonté, de la vertu, du niveau intellectuel, de la lucidité, à la hauteur de l’idéal gaullien. Que feraient-ils une fois à l’Elysée? Il ne suffit pas d’être élu en bombant le torse! Sont-ils seulement assez intelligents pour le comprendre? Eh bien, sans doute pas mieux que l’actuel, peut-être pire; et leur disgrâce, leur chute dans l’impopularité, voire même dans le ridicule, tout aussi vertigineuse…   Notre époque moyenne ne se prête pas au culte de la personnalité.  Tu voulais le prestige, la renommée, ton nom dans les livres d’histoire? Tu auras la honte et le ridicule! S’il est un message à redécouvrir, c’est celui des grands républicains du passé, Gambetta, Ferry, Clemenceau, Poincaré, qui se méfiaient de l’illusion mortelle du "pouvoir personnel", inscrit dans la durée et hors contrôle. Soyons sérieux, s’il est dans l’avenir une petite chance de redresser le pays, une petite, sera celle, non pas d’un roitelet de 5 ans, mais celle d’un grand premier ministre, du style Poincaré, Mendès France, Pinay, de Gaulle (1958), ou Raymond Barre, désintéressé par les ors du pouvoir, avec la responsabilité partagée d’une majorité, son appui et sous son contrôle, pour une durée indéterminée. Je peux me tromper mais j’en suis de plus en plus convaincu.

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