D’un côté, le 20 décembre dernier, nouvelle « action » des FEMEN. Une certaine Eloïse Bouton avait alors mimé un « avortement de Jésus » dans l’Eglise de la Madeleine, à Paris. Le tout devant toutes les personnes présentes à la messe. Un « geste », si l’on peut appeler ainsi, vivement condamné aussi bien par la communauté des croyants, catholiques en premier lieu, mais également de toutes les personnes censées. Le curé de l’Eglise de la Madeleine, le père Bruno Horaist, avait alors porté plainte. Jusqu’ici, sa plainte n’avait pas eu de suites. Inna Schevchenko, la cofondatrice de la branche française des Femen, a même eu le culot d’en rigoler : « Rien ne s’est passé, Eloïse n’a pas été appelée par la police. Cela montre combien l’Eglise est devenue faible en France ».
Monseigneur Vingt-Trois, archevêque de Paris, a lui regretté le peu de réactions au plus haut niveau de l’Etat, et plus particulièrement de Manuel Valls, ministre de l’intérieur et des cultes… Il a fallu attendre ce 7 janvier pour que la responsable de cet acte soit enfin placée en garde à vue au commissariat du 8ème arrondissement de Paris. Néanmoins et connaissant l’amour des autorités françaises pour ce mouvement ouvertement extrémiste, les FEMEN n’ont vraisemblablement pas à s’inquiéter quant à leur avenir sur le sol français. On ne peut pas en dire de même de l’humoriste franco-camerounais Dieudonné, inquiété quant à lui plus que sérieusement et notamment via le même Manuel Valls, si silencieux (voire supportant) face aux activités des FEMEN mais qui dans le cas Dieudonné en a fait une affaire pratiquement personnelle, à savoir à tout prix faire interdire les spectacles du talentueux comédien.

La faute de Dieudonné ? Etre devenu et ce depuis plusieurs années l’ennemi et la bête noire du lobby sioniste sur le sol hexagonal. Et ça bien évidemment, aucun représentant du pouvoir français ne le laissera passer. Mais si l’on regarde la vérité en face, l’humoriste attire beaucoup plus de sympathie de la part de ses concitoyens que les fameuses sextrémistes, pour certaines call-girls à leurs heures perdues. Pour revenir donc à Dieudonné, à en croire Valls et compagnie, il serait un dangereux extrémiste attisant la haine dans la société. Un « extrémiste » pourtant si apprécié par nombreux représentants de la société française, que ce soit de la part des Français de souche que ceux issus de la diversité. Ainsi, plusieurs associations, notamment de jeunes issus des banlieues, ont exprimé ouvertement leur soutien à Dieudonné face à l’hypocrisie des tenants du pouvoir en France.

Effectivement, on se rend compte une fois de plus de l’application pratiquement non-voilée de doubles standards et ce sur un thème considéré comme sacré dans la République française : celui de la liberté… Une valeur qui soi-disant ne se négocie pas. Et pourtant dans la France actuelle on voit une nouvelle fois que cette « liberté » n’est pas accordée à tout le monde de la même manière, en fonction du « thème » abordé. Certains donneurs de leçon parlent aussi beaucoup d’égalité, l’autre valeur « inébranlable » de la cinquième république. Mais cette valeur a elle aussi un double sens et visiblement on n’est pas tous aussi égaux que cela. Du moment qu’un pseudo-mouvement, financé par des sources obscures attaque une église et insulte ouvertement les croyants, qu’ils soient chrétiens ou musulmans, on parle alors de la « liberté d’expression ». Mais lorsqu’une personne attaque un lobby raciste, intolérant et ultra-puissant, alors il devient le paria à éliminer à tout prix…