TOUT EST DIT

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vendredi 24 janvier 2014

Avec des si…

Avec des si…


Tous les sondages en témoignent : la fiscalité constitue la préoccupation majeure des Français, avec le chômage et l'insécurité. Le ras-le-bol fiscal s'est même exprimé, ces derniers mois, sous des formes parfois violentes. Au point de remettre en cause, le consentement à l'impôt, pilier de notre système républicain. S'il fut tenu rigueur à Pierre Moscovici, ministre de l'Économie, d'avoir été le premier à témoigner de sa compréhension envers les contribuables, il a été rejoint depuis par de nombreux responsables socialistes. À commencer par le chef de l'État lui-même, confessant lors de ses v'ux de Nouvel An que les impôts étaient devenus trop lourds.
Sauf que, dans une sorte de schizophrénie, le gouvernement culpabilise sur le matraquage fiscal tout en s'interdisant de prendre les mesures permettant d'y remédier. Il en résulte une communication incohérente où se contredisent les intervenants. Après le feuilleton cafouilleux de la « pause fiscale » voici le micmac de la baisse d'impôt promise dès 2015 pour les ménages.
Il ne faut évidemment pas prendre pour argent comptant cette annonce faite mardi en marge de la conférence de François Hollande aux « forces vives » de la Nation. D'autant plus que, depuis, Bercy s'est employé à relativiser cette bonne nouvelle assortie de nombreuses conditions. En vérité, un « petit geste » pourrait être fait envers les ménages… s'il y a reprise, s'il y a mobilisation de tous et s'il y a rassemblement des Français (dixit Moscovici).
Pourquoi entretenir de telles illusions au moment où la France croule sous les dettes et que l'état va devoir ajouter 5 à 10 milliards de réduction de dépenses publiques aux 50 milliards déjà programmés d'ici à 2017 ? Alors que rien n'est encore acté sur les gisements d'économies, comment faire miroiter une baisse des impôts dès 2015 ? Le pari sera intenable, à moins de financer cela par l'endettement et d'obtenir de Bruxelles un nouveau report dans le rythme de réduction de nos déficits. Hélas, le redressement de la France ne se fera pas en gouvernant avec des si !

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