Le monde est si indéchiffrable que même les dictateurs ne sont plus ce qu’ils étaient. Vladimir Poutine traine une sale renommée. Combattre les peuples qui lui résistent ne lui a jamais fait peur et il expédie en prison aussi vite qu’un flipper renvoie une boule. Eh bien, voilà que le bonhomme s’assoit sur sa réputation : il gracie un de ses pires ennemis.  Mieux, il évoque la maladie de la mère du prisonnier pour justifier son geste, préférant les droits de la maman à ceux de l’Homme. Par précaution, on ne dira pas que Vladimir est un couard mais on y songe. Heureusement des nations savent encore ce que signifie l’autorité de l’Etat : en Chine, les journalistes, pour être considérés comme tels, devront désormais passer un examen qui testera leurs connaissances en communisme.