lundi 9 décembre 2013
Hollande-Sarkozy, quel "couple"!
Hollande-Sarkozy, quel "couple"!
François Hollande - qui n'aurait jamais été élu s'il n'était pas parvenu à regrouper sur son nom le 6 mai 2012 les anti-sarkozystes de tous bords- a donc convié celui que ses amis présentent, à longueur de semaines, comme un dangereux et infréquentable personnage à l'accompagner aux obsèques de Nelson Mandela.
Sans doute l'actuel président de la République, au-delà d'un joli geste simplement "républicain", a-t-il fini par considérer: 1. Que l'ensemble de la droite ne se résumait pas à l'excellent Jacques Chirac. 2. Qu'il valait mieux ne pas injurier l'avenir. Et si les mois qui viennent accouchaient d'une cohabitation ou -pourquoi pas- d'une "grande coalition" à l'allemande ? Va donc pour un aller-et-retour avec Nicolas Sarkozy.
Mais le manoeuvrier François Hollande ne lance pas une telle invitation sur un simple mouvement d'humeur. Ayant pris acte que "les juges" (qui ont pourtant tout fait pour ça) n'avaient pas réussi à "abattre" son prédécesseur, c'est-à-dire à le mettre hors-jeu, le président, à la faveur des circonstances, change bel et bien de stratégie vis-à-vis de la droite. Avec ses amis, depuis peu, il le répète: en 2017, que cela plaise ou non, il y a 9 "chances" sur 10 pour que le candidat de la droite, ce soit Sarkozy. Et voici l'intéressé, qui avançait jusqu'ici à couvert, soudain démasqué, intronisé, instrumentalisé. A l'Elysée, l'idée est qu'il n'est pas un fédérateur de son camp, mais plutôt un diviseur. Il serait même l'adversaire "idéal" tant il agace au centre, tant il exaspère une fraction de l'UMP, tant le FN l'éxècre. Plus on le verra, plus la droite sera en miettes. CQFD.
Pour l'heure, le battu du 6 mai, qui se souvient qu'on le tenait il y a peu pour "mort", a (au moins) une bonne raison de sourire: il est prévenu.
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