mardi 12 novembre 2013
Un pays au bord de la crise de nerfs
Un pays au bord de la crise de nerfs
Dans l’inquiétant climat d’intolérance que connaît la France aujourd’hui, une étape supplémentaire a été franchie hier avec les insultes essuyées à Paris, mais aussi à Oyonnax, par le président de la République, François Hollande. Qu’ils soient le fait de militants d’extrême-droite venus troubler l’ordre public ou d’individus isolés trouvant là un moyen d’exprimer leur désarroi en période de crise, ces débordements sont une impardonnable et insupportable offense à la communauté nationale.
Survenant à l’occasion des cérémonies commémoratives de l’Armistice de 1918, mais aussi de l’hommage rendu par le président de la République, au nom de la Nation, aux maquisards ayant bravé l’occupant nazi à Oyonnax, ces incidents sont d’abord une insulte pour ceux qui ont payé de leur vie ou souffert dans leur chair pour que le drapeau de la liberté continue de flotter sur la France.
Au-delà de l’homme qui l’incarne, l’atteinte à la fonction présidentielle est tout aussi condamnable. Là encore, sifflets et insultes offensent la mémoire des millions d’hommes et de femmes qui, depuis la Révolution, se sont battus pour que la France soit une démocratie. Celle-ci garantit, certes, la liberté de pensée, de parole et d’action. Mais elle implique aussi le respect, des hommes comme des fonctions.
Au lieu d’attiser les braises, les responsables politiques de tous bords ont l’impérieux devoir d’œuvrer au maintien de la cohésion nationale. François Hollande et le gouvernement Ayrault doivent être les garants de cette unité.
Le problème est que celle-ci se fait sur le dos du pouvoir, incapable d’apporter des solutions concrètes à la crise. La courbe du chômage va s’inverser ? L’économie redémarre ? Les promesses de lendemains meilleurs ne portent plus dans un pays confronté à un accroissement des inégalités, en même temps qu’à une perte de repères.
L’heure est grave. Car au moindre dérapage, le pays paraît en situation de basculer dans un état quasi insurrectionnel. L’agression de trois élus de Châteaurenard par un déséquilibré ne peut que donner des sueurs froides aux agents du Service de protection des hautes personnalités. Alors que la France est au bord de la crise de nerfs, l’exécutif doit impérativement reprendre l’initiative pour éviter le scénario du chaos dont rêvent certains.
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