J’aime trop les femmes, nos compagnes attentionnées et protectrices, pour leur éviter les pièges nombreux et dangereux de l’égalité à tout crin. Ce dogme, porté par des féministes fondamentalistes soutenues par des reîtres opportunistes et des enrôleurs payés à la commission, s’est imposé comme une nouvelle donnée évidente et exigeante de la société. Tout individu sceptique (mâle bien entendu) se voit immédiatement renvoyé aux temps obscurs, mais pas si lointains (1944), quand les femmes étaient encore des reléguées de la citoyenneté.
Après la naissance, en 1974, d’un secrétariat créé par Giscard d’Estaing, ce que l’histoire passée au peigne fin nous aide à comprendre, et après des intermittences diverses selon les convictions et attentes politiques, l’orthodoxie rigoureuse appliquée à cette règle fondamentale a conduit à instaurer un ministère des Droits des femmes, contenu sémantique qui évoque implicitement l’inégalité faite aux hommes !
Une égalité également partagée impliquerait un ministère symétrique confortant l’espace masculin, non ?
Sous Hollande, qui a créé ce ministère à part féminine entière, Najat Vallaud-Belkacem est en même temps porte-parole du gouvernement. C’est dire qu’avec cet amplificateur, assisté de celui bénévole, en sous-main, pour ne pas dire par la bande, de Dame Trierweiller, le sort laissé aux hommes appelle réaction et lucidité avant qu’il ne soit trop tard.
Les attributions de ce ministère sont évocatrices et ambitieuses, et il semble bien que depuis Françoise Giroud, alors chargée de la « Condition féminine », l’objectif est passé du constat raisonnable à celui de la lutte des sexes, et même dans ses excès d’interprétation à la suprématie du sexe naguère dénommé « faible » ! Il suffit de constater que, de la condition féminine qui sous-entendait une image encore vénérée, on est passé au pluriel des droits des femmes qui évoque clairement une armée et un combat guerrier !
Qu’on en juge, sans entrer dans les détails exhaustifs ou scabreux :
– Égalité professionnelle : « Valoriser les entreprises qui ont pris le sujet à bras le corps », à condition que celui-ci ne soit défendant ;
– Droit de disposer de son corps : jusqu’à nier la petite contribution pourtant vitale de l’homme ? Le géniteur compte pour des prunes ! IVG versus ADN ;
– Parité : des femmes partout, comme les hommes ? Chiche ! Et inversement. Alors pourquoi un ticket homme/femme pour les élections régionales de 2015 ? Pourquoi pas un troisième de sexe indéterminé, pour surveiller les deux premiers, comme au bon temps de la STASI ?
– Lutte contre les violences : oui, bien sûr, mais aussi les violences psychologiques réciproques ;
– Lutte contre les stéréotypes : « Tous les moyens de déconstruire, par le savoir, les préjugés qui s’opposent à l’égalité véritable. » Victoire de la théorie du « genre » ! Qu’en pensent les Français musulmans ?
J’aime trop les femmes pour croire qu’elles vont renoncer à la séduction et aux plaisirs de la mode, des cosmétiques, du « fitness » pour être belles en souffrant, et des magazines de plus en plus nombreux où elles puisent avec délectation et voracité les recettes de leur pouvoir sur les hommes.
J’aime trop les femmes pour leurs différences et qualités qui sont compassion, imagination, créativité, sensibilité, douceur, réactivité, même si elle est parfois maladroite ou irréfléchie. Surtout, je m’incline avec une humilité admirative devant cette capacité à utiliser les deux hémisphères cérébraux en maîtrisant plusieurs activités simultanément, alors que nous sommes des besogneux de la tâche unique.
J’aime trop les femmes pour qu’on en fasse des hommes !
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire